En visite au centre de Santé de Bifoun, localité du Moyen-Ogooué située à 175 km de Libreville, entièrement réhabilité par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba avec le concours de l’ONG « Désirs d’avenir pour la planète » et du ministère de la Santé, la première dame du Gabon et l’ex-candidate à l’élection présidentielle française ont reçu un accueil triomphal.
On aurait pu croire à l’arrivée de rock stars. Ou encore des idoles du football.
Ce mercredi 22 juin à Bifoun, Sylvia Bongo Ondimba et Ségolène Royal ont un reçu un accueil plus qu’enthousiaste, proprement triomphal.
« Ce sont nos mamans. Elles ont changé nos vies », s’exclame Antoinette, la mère d’une jeune femme qui a accouché tout récemment. « On vous aime ! », s’écrie avec une voix de stentor sa voisine. Un slogan aussitôt repris comme une trainée de poudre par la foule bigarrée massée devant le centre de santé.
Avant, accoucher à Bifoun était un risque. A la fois pour l’enfant qui risquait de mourir mort-né, et pour la mère susceptible de rencontrer des complications lors de l’accouchement comme après.
Mais depuis peu, les choses ont radicalement changé. Il y a quelques mois, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille a entrepris de rénover et rééquiper le centre de santé de Bifoun, aidé à la fois par le ministère de la Santé qui s’est chargé d’installer des équipements médicaux modernes et par l’ONG « Désirs d’Avenir pour la Planète » qui a participé à l’équipement en panneaux solaires.
Les résultats ne se sont pas faits attendre. « Les conditions de travail n’ont aujourd’hui plus rien à voir. C’est le jour et la nuit. Avant, nos équipements étaient vétustes et souvent dysfonctionnels. Nous n’avions par ailleurs pas toujours l’électricité, ce qui mettait en danger les patientes. Désormais, tout ça est terminé », explique l’un des médecins chefs sous le regard approbateur d’une infirmière.
Tout ça n’aurait pas été possible sans l’implication de la première dame qui, bien souvent au Gabon, joue le rôle de précurseur pour « faire avancer le pays dans la bonne direction », comme le dit une responsable de l’Unicef qui collabore avec elle depuis une dizaine d’années.
Il faut dire que la première dame gabonaise présente un profil peu commun. « Dans l’univers feutré des premières dames africaines, Sylvia Bongo détonne. Elle n’est pas, comme certaines, à la recherche des lumières médiatiques. Elle est dans l’action. C’est quelqu’un de très convaincue dont l’idéal n’est pas de rester enfermée toute la journée dans ses appartements ou dans un bureau climatisé. Elle aime les gens. Elle va à leur contact », explique une responsable de l’ONU Femmes qui souligne par ailleurs que « c’est une personne très croyantes, qui a des valeurs, et même plus : un idéal ».
« Les gens », manifestement, le lui rendent bien. En particulier les femmes qui l’acclament littéralement à chacune de ses sorties. « On lui doit beaucoup », confie pudiquement Martine, la vingtaine, ravie d’avoir pu échanger quelques mots ce mercredi à Bifoun avec la première dame. Elle a dû pour cela surmonter sa timidité. « Mais cela en valait la peine », sourit-elle.
Si le Gabon est aujourd’hui considéré comme l’un des trois pays les plus avancés en Afrique en matière d’égalité de genre ou de lutte contre les violences faites aux femmes, c’est à la première dame pour l’essentiel qu’on le doit. « Elle a très tôt sensibilisé son époux, le chef de l’Etat, à cette noble cause », reconnait un habitué du Palais Rénovation.
Si Sylvia Bongo Ondimba a, par la sincérité de son engagement, depuis longtemps conquis le cœur des Gabonaises, elle a manifestement également fait chavirer celui de Ségolène Royal. Celle qui demeure une icône au-delà des rangs de la gauche française s’est dit « admirative du travail réalisé par (…) Sylvia Bongo Ondimba. C’est tout simplement remarquable. C’est un exemple, un modèle qui peut inspirer les autres pays africains », s’est-elle exclamée (lire notre article).
Des propos auxquels les femmes gabonaises, présentes en nombre ce mercredi 22 juin 2022 à Bifoun, souscrivent pleinement.