Réformes des bourses étudiantes au Gabon : Menga M’Essone et Moukagni Iwangou en opération déminage ce dimanche

Le ministre gabonais de l'Education nationale, Michel Menga M'Essone (à droite), aux côtés de son collègue de l'Enseignement supérieur, Jean de Dieu Moukagni Iwangou lundi 8 avril @ DR

Les ministres de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur ont convoqué ce dimanche 14 avril une réunion avec les principaux acteurs du secteur de l’éducation. 

S’achemine-t-on vers la fin de la contestation du projet de reforme des critères d’attribution des bourses étudiantes ? Possible. Le moment du dialogue est venu, indique une source gouvernementale.

Après trois jours de protestation dans la rue (lundi, mardi et mercredi) et une suspension des cours jusqu’à nouvel ordre décidée par le gouvernement, le ministre de l’Education nationale, Michel Menga M’essone, qui a multiplié les rencontres ces derniers jours, a convoqué ce dimanche, aux côtés de son collègue de l’Enseignement supérieur, Jean de Dieu Moukagni Iwangou, une réunion à laquelle sont conviés les principaux acteurs du secteur dont les syndicats, les responsables des coopératives des lycées, les représentants des associations des parents d’élèves, etc.

Aucune reculade mais des discussions sur de potentielles améliorations

Celle-ci aura lieu à 10h00 dans les locaux du ministère. Mais, prévient-on du côté du ministère, il n’y aura aucune reculade. « La réforme des bourses étudiantes sera maintenue dans son principe car elle est bonne, non pas pour les finances publiques, mais pour les élèves. Sans doute peut-on y apporter des améliorations comme l’a fait le gouvernement en relevant l’âge limite pour en bénéficier à 27 ans dans les filières techniques et professionnelles », explique un membre du cabinet du ministre de l’Education.

« Les élèves doivent se diriger vers des filières où il y a véritablement des débouchés en termes d’emplois et non s’inscrire dans des filières générales dont beaucoup sont devenues au fil du temps des voies de garage », poursuit-il avant de promettre : « Nous maintiendrons le cap car l’emploi et l’employabilité sont des priorités absolues », faisant au passage remarquer que « la bourse n’est pas un droit absolu mais la contrepartie d’un effort que l’élève doit à la Nation toute entière. Voilà pourquoi il est légitime d’exiger une moyenne d’au-moins douze sur vingt pour bénéficier de la bourse. C’est le moins que les Gabonais, qui font des efforts, puissent demander des étudiants dont ils financent les bourses », conclut-il.