C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Education nationale à l’occasion d’une réunion mardi au Lycée Léon Mba. Rappelant que la réforme des conditions d’octroi des bourses n’est pas le fait d’un diktat du gouvernement mais le fruit d’une concertation avec les différents acteurs du secteur de l’Education nationale, Il a demandé à ces derniers d’assumer leurs propositions et de ne pas se défausser de leur responsabilité au moment où se déroulent des marches de protestation des élèves dans différentes villes du pays.
« Assumez vos recommandations ! », a exhorté ce mardi Michel Menga M’Essone lors d’une réunion au Lycée Léon Mba à Libreville. Le ministre de l’Education nationale s’adressait aux syndicats, aux enseignants, aux proviseurs et aux principaux, ainsi qu’aux parents d’élèves et autres responsables d’établissements, qui tous ont pris part l’année dernière au mois d’août à Cap Estérias à la task force sur l’éducation.
Or, la réforme du mode d’attribution des bourses étudiantes est directement issue de ses travaux. C’est ce qu’a clairement rappelé le ministre de l’Education nationale alors que certains, en particulier les syndicats, attisent la colère des élèves en la dirigeant contre le gouvernement. Ils jouent un double jeu. Clairement, en la circonstance, ils agissent comme des pompiers pyromanes », remarque un membre du gouvernement qui a participé l’année dernière aux travaux de cette task force.
Fort de ce rappel, le ministre a demandé aux chefs d’établissements de mener une campagne d’explication auprès de leurs élèves pour apaiser la situation. « Il faut que vous expliquiez aux élèves que les décisions actuelles sur la moyenne d’âge, c’est vous. Que vous leur expliquiez pourquoi vous avez invité le gouvernement à la prendre », a-t-il indiqué.
« La réforme des bourses étudiantes n’est pas le fait d’un diktat du gouvernement. Elle est le fruit d’une concertation très large avec les différents acteurs de l’Education au Gabon », a martelé Michel Menga.
Mieux, lors de cet échange, le ministre n’a pas manqué de rappeler aux chefs d’établissement que dans la première mouture du texte que ces acteurs de l’Education nationale avaient soumis en août dernier au gouvernement, l’âge limite pour bénéficier d’une bourse était de 17 ans. Et c’est à l’initiative du gouvernement, que celui-ci a été relevé à 19 ans.
Un détail que les syndicats d’enseignants en particulier, qui joue un double-jeu dans cette partie, ont manifestement souhaité éluder…
