Réduction du train de vie de l’Etat au Gabon : au sommet de montrer l’exemple !

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L’escalier se balaye – on le sait – de haut en bas. Il en va de même pour l’assainissement des finances publiques. Après avoir reçu le rapport de la task force sur les finances publiques cette semaine, Ali Bongo Ondimba a annoncé jeudi 21 juin en conseil des ministres une série de mesures destinées à réduire très concrètement le train de vie de l’Etat au Gabon. Avec un mot d’ordre : l’exemple doit venir d’en haut. 

Autrement dit, les plus hauts responsables publiques devront montrer l’exemple. Ainsi, la taille du gouvernement – pléthorique pour un pays de moins de deux millions d’habitants car il compte une quarantaine de ministres – sera réduite. Il en ira de même des effectifs des cabinets du président de la République, du premier ministre, des ministres et du secrétaire général du gouvernement. Ceux des cabinets des autres institutions et des autorités administratives indépendantes subiront eux aussi une cure d’amaigrissement.

Outre ces mesures qui rentreront en application immédiatement, seront appliquées une décote de 15 % sur les traitements de l’ensemble des personnels institutionnels et autres autorités administratives, ainsi qu’une baisse de 10 % des rémunérations dans les cabinets de toutes les institutions et administrations de la République et de 5 % sur les autres fonctions administratives.

Devoir d’exemplarité

Dans une interview parue cette semaine dans l’hebdomadaire Jeune Afrique, Brice Laccruche Alihanga avait annoncé la couleur. « Nous, les plus proches collaborateurs du président, devons être exemplaires pour que les autres le soient aussi », a déclaré le directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba.

Cette effort s’inscrit dans une volonté plus générale des autorités Gabonaises de réduire les dépenses de fonctionnement de l’Etat, dont la masse salariale des fonctionnaires et agents publics constitue le principal poste. Un sujet sur lequel la task force sur les finances publiques s’est penchée durant près de quinze jours.

En plus des mesures urgentes précitées, le gouvernement s’engage également à réaliser un audit de la masse salariale, à dénoncer les contrats de tout contractuel ayant plus de 60 ans, y compris tous les fonctionnaires maintenus en activité et ayant plus de 60 ans.

Cet effort de rationalisation dans la gestion des comptes publics publics est indispensable, a indiqué hier en conseil des ministres Ali Bongo Ondimba, afin de redynamiser l’économie et ainsi créer des emplois en nombre suffisant dans le secteur privé formel, condition sine qua none à l’amélioration de la vie quotidienne des Gabonais.

Outre les dépenses de fonctionnement, la dette et le déficit devront eux aussi être réduits. Les dépenses de fonctionnement devront afficher un rendement socio-économique plus important. Quant aux recettes publiques, elles devront plus importantes à travers l’amélioration du taux de recouvrement de l’impôt, ainsi que la suppression des exonérations injustifiées aux entreprises.