Putsh raté au Gabon : le syndicaliste Jean-Rémy Yama se désolidarise à son tour des mutins

Le leader de la confédération syndicale au Gabon, Jean-Rémy Yama © DR

Après Jean Ping, c’est Jean-Rémy Yama, le président de la confédération syndicale Dynamique Unitaire, qui se désolidarise de la dizaine de jeunes soldats qui ont pris d’assaut l’immeuble de la Radio Télévision Gabonaise (RTG) ce lundi. Son nom avait été cité dans le communiqué lu en direct par les présumés putschistes. 

« Je suis totalement surpris. Lorsque les militaires font un coup d’Etat, ils ne comptent que sur eux-mêmes », a réagi Jean-Rémy Yama sur le plateau de TV5 Monde. Le leader de la confédération syndicale se trouve en effet actuellement à Paris.  

Ses proches, restés au pays, se montrent eux un peu plus prolixes. « Jean Rémy est un syndicaliste. Pas un putschiste. Ce ne sont pas ses méthodes. Je suis certain qu’il n’est pas d’accord avec ces façons de faire », a confié un haut responsable de DU.

Depuis le mois d’août dernier, M. Yama, très proche de Jean Ping, a appelé sans succès à de nombreuses reprises les Gabonais à descendre dans la rue, tantôt pour manifester contre la réforme de l’Etat et de la fonction publique mise en place par le gouvernement en juillet dernier, tantôt pour protester contre la décision de la Cour constitutionnelle du 14 novembre dernier autorisant le vice-président gabonais a convoqué un conseil des ministres en l’absence du président de la République.