Propos mensongers sur Ali Bongo : « Jean Rémy Yama confond ses désirs avec la réalité » (PDG)

Le leader syndical, Jean Remy Yama © DR

Invité de l’émission « La parole aux auditeurs » sur Africa Radio (ex-Africa n°1), jeudi 18 juillet, le leader de Dynamique Unitaire a tenté maladroitement de justifier ses propos mensongers sur le président gabonais.

Jean Rémy Yama s’embourbe. Invité hier de l’émission « La parole aux auditeurs » sur Africa Radio (ex-Africa n°1), a tenté de justifier ses propos polémiques sur Ali Bongo.

Il ne s’agissait pas d’une déclaration de décès, qui revient aux membres de la famille ou au médecin légiste. Mais plutôt, de l’expression d’une intime conviction, s’est risqué à dire, sans rire, Jean Rémy Yama, ajoutant : « Nous n’avons fait qu’exprimer notre intime conviction basée sur trois sollicitations qui n’ont jamais trouvé de réponses. »

Le 2 juillet dernier, Jean Rémy Yama avait déclaré publiquement : « Ali Bongo est mort, il n’existe plus ». Depuis, le leader de DU est sous le coup d’une action en justice. Il a, du coup, pris la fuite pour tenter d’y échapper.

« Les chiens aboient, la caravane passe »

Au Gabon, dans la majorité comme dans l’opposition, ces déclarations passent mal. « Un responsable public, comme M. Yama, ne devrait pas dire ça. Nous avons un devoir d’exemplarité. Le mensonge ne devrait pas faire partie de notre palette d’outils », critique un proche de Guy Nzouba Ndama, le leader du principal parti d’opposition qui confesse ne pas être à l’aise avec de tels propos. « Il y a suffisamment de rumeurs et de fausses nouvelles au Gabon, dont nous sommes parfois nous-mêmes les victimes, pour ne pas participer à ce jeu-là », fait-il valoir.

Même son de cloche du côté du PDG où les propos de M. Yama font sourire. « Nous sommes habitués avec Yama. Il confondait déjà activité syndicale et militantisme politique. Voilà que maintenant il confond ses désirs avec la réalité », ironise l’un des responsables du parti qui considère au fond que tout ça n’a que peu d’importance, les propos de M. Yama n’ayant aucune incidence.

« Qu’il s’agisse de M. Yama ou du groupuscule d’opposants de troisième ordre (NDLR : Appel à agir), le résultat est le même. Les chiens aboient, la caravane passe », conclut, cinglant, notre interlocuteur pour qui tout ça n’est que de la « com » destinée à « nourrir les réseaux sociaux et quelques sites dits d’information sur internet en mal de lecteurs »