Lors d’un point de presse ce mardi 22 décembre, le porte-parole de la Présidence de la République est revenu sur le projet de loi constitutionnelle adopté vendredi dernier en conseil des ministres. L’occasion pour lui de dissiper quelques malentendus et faire taire les critiques infondées. Verbatim.
« Dernier sujet que je souhaitais aborder dans ce propos liminaire : le projet de loi portant modification de la Constitution qui a été adopté vendredi en conseil des ministres.
Je constate que celui-ci a fait couler beaucoup d’encre et donner lieu à beaucoup de commentaires. Et, parfois même, à une certaine méprise.
Vous en connaissez tous ici le contenu. Je voudrais simplement ici insister sur quelques points qui me semblent importants.
Tout d’abord, cette modification a été voulue par le chef de l’Etat. Il ne doit y avoir, à ce sujet, aucune ambigüité.
Ensuite, il ne s’agit pas de modifier substantiellement la Constitution comme j’ai pu le lire ou l’entendre ça ou là. Mais tout simplement de préciser la Constitution là où elle l’était insuffisamment.
Enfin, est-ce le bon moment pour ce faire ? Certes, la priorité du Président reste la situation sanitaire et économique. Mais ces urgences de court terme ne doivent pas empêcher de traiter de questions de plus long terme.
C’est le cas notamment en ce qui concerne la disposition relative à la vacance du pouvoir. Le chef de l’Etat a souhaité que soient tirées toutes les leçons de ses ennuis de santé qu’il a rencontrés fin 2018.
Or, c’est au moment où tout va bien qu’il faut le faire. Et non au moment où le problème se pose. Comme il le dit lui-même, « c’est par beau temps qu’on répare la toiture, et non quand il pleut ». Cette métaphore est la bonne. Le toit de la maison Gabon présentait des brèches. Il fallait les colmater. C’est précisément l’objet de ce projet de loi constitutionnelle.
Certains dans l’opposition, je le sais, tentent d’instrumentaliser le sujet et de le monter en épingle. Mais ça n’est pas la première fois. Et, tout comme lors des fois précédentes, ils n’auront pas le soutien des Gabonais. Car les Gabonais, eux, ont bien cerné les tenants et les aboutissants de cet ajustement constitutionnel. »
Pour voir en vidéo la conférence de presse de Jessye Ella Ekogha dans son intégralité, cliquez sur ce lien.