Le premier tour de l’élection présidentielle a eu lieu hier, dimanche 21 mars, au Congo-Brazzaville dans une ambiance d’état de siège.
Une attente de plusieurs jours a commencé après la fermeture des bureaux de vote ce dimanche soir au Congo-Brazzaville, où le président sortant, Denis Sassou Nguesso, 77 ans dont 36 pouvoir, compte l’emporter dès le premier tour face à six rivaux.
Son principal adversaire, Guy-Brice Parfait Kolelas, a été évacué dans l’après-midi par avion médicalisé vers Paris après avoir été testé positif à la Covid-19 vendredi, a indiqué son équipe de campagne.
Internet coupé
Coupé par les autorités dans la nuit, internet devrait être suspendu jusqu’à l’annonce des résultats provisoires, dans le courant de la semaine. Il en va de même pour les SMS également coupés dans la journée.
Aucun incident majeur n’a été enregistré lors de cette journée de vote placée sous haute surveillance, selon les journalistes internationaux présents sur place.
À Brazzaville, seuls les véhicules détenteurs d’un sauf-conduit étaient autorisés à circuler. Les commerces étaient fermés. Et seuls les membres des forces de sécurité étaient visibles au centre-ville.
Faible participation
La participation est attendue en baisse par rapport au précédent scrutin de 2016.
À Brazzaville, 101 électeurs sur 135 ont voté dans un bureau du quartier Poto-Poto plutôt pro-pouvoir. Dans un autre bureau du quartier de Ouenzé, plutôt acquis à l’opposition, seules 80 personnes sur 800 inscrits avaient voté à 16 h 30.
En certains endroits, des électeurs se sont plaints de ne pas trouver leur nom sur les listes électorales ou les listes d’émargement.
Ces problèmes d’organisation expliquent la faible participation, d’après l’autre candidat majeur de l’opposition, Mathias Dzon, en citant l’exemple de son bureau de vote.
« J’habite dans le secteur, je constate que des électeurs n’ont pas eu leur carte. C’est seulement ce matin qu’on a tenté de venir les déposer chez moi parce que j’ai appelé le président de la commission électorale », a-t-il déclaré à l’AFP.
Une victoire attendue dès le premier tour
L’Église catholique a émis des réserves sur la transparence du scrutin. Ses observateurs électoraux n’ont pas obtenu d’accréditations.
Une vingtaine d’observateurs de l’Union africaine seulement se sont déployés, officiellement en raison du Covid-19. « Les électeurs ont voté librement par rapport à 2016 », a déclaré leur chef de mission, Dileita Mohamed.
Denis Sassou Nguesso compte l’emporter dès le premier tour. Lors de la campagne électorale, il a promis à ses troupes un « coup KO ».
(Avec AFP)
