Présidentielle au Congo-Brazzaville : Dénonçant un scrutin « joué d’avance », l’UPADS, le principal parti d’opposition, ne présentera pas de candidat

Le président de l'UPADS, principal parti de l'opposition au Congo-Brazzaville, Pascal Tsaty-Mabiala © DR

L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), la première force d’opposition au Congo-Brazzaville fondée par feu Pascal Lissouba, ne prendra pas part au scrutin présidentiel du 21 mars. Un scrutin qu’elle estime joué d’avance au profit du président sortant Denis Sassou-Nguesso.

« Le Conseil national a décidé de la non-participation de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) au scrutin du 21 mars 2021. Cette décision trouve son fondement dans l’impréparation de cette échéance par le gouvernement qui, cinq ans durant, n’a pas été capable d’améliorer substantiellement notre système électoral pour en garantir la crédibilité et la sincérité des résultats », a déclaré samedi 30 janvier le porte-parole de l’UPADS, Honoré Sayi, à l’issue de la troisième session du Conseil du parti.

« Les dés sont pipés. Tout est joué d’avance »

Selon son premier secrétaire, Pascal Tsaty-Mabiala, lui-même candidat malheureux à la présidentielle très contestée de 2016, l’UPADS ne soutiendra aucun candidat à cette occasion. « Nous ne participons pas à l’élection présidentielle du 21 mars 2021, point. Les dés sont pipés. Tout est joué d’avance », a tonné M. Tsaty-Mabiala.

Outre l’UPADS, la Convention des partis républicains (COPAR), qui regroupe des formations se réclamant de l’opposition modérée, ne présentera pas, elle non plus, de candidats. « Nous ne voulons pas cautionner ce qui s’apparente de plus en plus comme un simulacre d’élection, une mascarade », a déclaré il y a quelques jours le coordonnateur de cette plateforme politique, Chris Walembaut.

(Avec AFP)