Les appels à la candidature du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba se multiplient partout dans le pays depuis le 12 mars dernier, date du 54ème anniversaire du Parti démocratique gabonais. Dans son discours prononcé à cette occasion, le chef de l’Etat, s’il a fait référence aux « importantes échéances électorales » qui auront lieu en 2023 (présidentielle, mais aussi législatives et locales), n’a pas explicitement annoncé qu’il serait bien candidat, laissant encore planer le suspens.
Ce fut une véritable démonstration de force.
Samedi 26 mars à Port-Gentil, les responsables du Parti démocratique gabonais (PDG) dans la province de l’Ogooué-Maritime se sont rassemblés pour célébrer en différé le 54ème anniversaire du parti majoritaire.
Devant une foule nombreuse, le conseiller spécial du président de la République Marc Logan Tchango et membre du bureau politique du PDG, a appelé, aux côtés d’autres leaders de la province (Albert Richard Royembo, Jean Fidèle Otandault, Theophile Ogandaga, Gabriel Tchango, Michel Essongue, Pascal Houangni Ambouroue, Justine Lembimbi Epse Mihindou, etc.) à une mobilisation en faveur de la candidature à l’élection présidentielle d’Ali Bongo Ondimba.
La candidature d’Ali Bongo Ondimba à la présidentielle ? « Une évidence »
« Cet appel se fonde sur nos espérances et sur la confiance suscitée par les acquis de la dernière décennie. Nous serons nous aussi au rendez-vous pour l’aider à porter son ambition pour notre pays. Au contact de l’ensemble de nos compatriotes, nous porterons le message de cohésion et d’unité cher à Ali Bongo Ondimba . Notre devoir est de les engager durablement autour des projets et valeurs sur lesquels se fonde notre avenir partagé », a déclaré, lyrique, Marc Logan Tchango à la tribune.
Le 31 décembre 2021 dans son discours des vœux à la Nation, puis le 12 mars dernier dans son discours célébrant le 54ème anniversaire du PDG, Ali Bongo Ondimba a semble-t-il fait référence à l’élection présidentielle de 2023. Mais il ne s’est pas, pour l’heure, porter officiellement candidat. Pour beaucoup cependant, sa candidature est « une évidence » comme il se murmure dans le microcosme politique librevillois. Le PDG n’a jamais été aussi hégémonique depuis longtemps alors que l’opposition est affaiblie par les divisions et les querelles intestines entre ses différents leaders, tous arcboutés sur leurs petites boutiques.
