Candidat à l’élection présidentielle 2023, le président de l’Union pour la république (UPR, opposition), Gervais Oniane, a décoché ses flèches acérées à l’encontre de… ses camarades de l’opposition. Dans son viseur, les principales figures de ce bord politique, à l’instar de Jean Ping, Alexandre Barro Chambrier, Guy-Nzouba-Ndama ou encore Paulette Missambo.
« Il est temps que tous les anciens PDGistes qui se sont réfugiés dans l’opposition pour se refaire une virginité politique, regagnent tranquillement leur maison mère qui est le PDG ; le moment est venu pour eux d’aller retrouver leurs amis du PDG avec qui, ils ont gaspillé ce pays afin qu’on les fasse tomber tous ensemble en 2023 pour libérer le Gabon », a déclaré Gervais Oniane lors d’une rencontre politique il y a quelques jours qui a fait l’objet d’un enregistrement vidéo devenu viral sur les réseaux sociaux.
« Que les PDGistes qui jouent les faux opposants libèrent l’opposition pour laisser la place aux vrais enfants de la république », a ajouté, cinglant, celui qui est connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche.
Des propos qui visent tout particulièrement Jean Ping (président de la CNR, ex-directeur de cabinet d’Omar Bongo Ondimba de 1984 à 1990, puis ministre sans discontinué de 1990 à 2008), Paulette Missambo (présidente de l’UN, ex-ministre de l’Education et de la Santé sous Omar Bongo Ondimba), Guy Nzouba-Ndama (président des Démocrates, président de l’Assemblée nationale de 1997 à 2016) ou encore Alexandre Barro Chambrier (président du RHM, ministre délégué à l’Economie sous Omar Bongo Ondimba, puis des Mines durant le premier mandat du président Ali Bongo Ondimba).
Lors d’un meeting politique précédent, M. Oniane avait déclaré qu’en raison de l’état actuel de l’opposition, fortement divisée et sans véritable leader, il était « illusoire » d’espérer battre le chef de l’Etat sortant s’il était candidat à sa propre succession en 2023.
Gervais Oniane, qui fut lui-même conseiller d’Ali Bongo Ondimba au début des années 2000 du temps où celui-ci était encore ministre de la Défense, a créé son propre parti en octobre dernier, l’Union pour la république (UPR, opposition), avant d’annoncer en début d’année sa candidature à l’élection présidentielle (lire notre article).