C’est ce samedi 29 janvier à son QG de Nkembo dans le 2ème arrondissement de Libreville que l’ex-compagnon de Jean Ping a réitéré son soutien au président sortant, Ali Bongo Ondimba, non encore officiellement mais probablement candidat à sa réélection lors de la prochaine présidentielle prévue cette année.
« Je vais soutenir le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba », a explicitement et sans ambiguïté déclaré Jean Eyeghe Ndong.
Ancien premier ministre sous Omar Bongo Ondimba (2006-2009), fervent soutien de Jean Ping lors de la présidentielle de 2016, Jean Eyeghe Ndong a retourné en 2021 dans la majorité. En mars 2022, il a été nommé Haut Commissaire de la République, un poste consistant à assister le président de la République et à aider à la mise en œuvre de son projet politique.
« J’invite mes frères et sœurs, mes enfants du 2ème arrondissement de suivre pendant les élections présidentielles qui vont arriver à suivre une option qui consistera à écouter le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba », a poursuivi M. Eyeghe Ndong.
Symbole de son retour dans le camp présidentiel, Jean Eyeghe Ndong a invité à cette occasion l’artiste Patrice Ibouanda, emblème de la vie culturelle du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir). D’autres artistes été présentes à l’instar de Hilarion Nguéma, icône de la musique gabonaise.
« Le ralliement de Jean Eyeghe Ndong au président Ali Bongo Ondimba est hautement symbolique. Et en politique, les symboles comptent énormément », explique un professeur en science politique de l’UOB. « Il montre que la dynamique est clairement en faveur du camp majoritaire alors que du côté de l’opposition, c’est la débandade, la désunion. C’est ce message qui est envoyé », fait-il observer.
« Mais », ajoute l’universitaire, « ce ralliement est également important d’un point de vue politique. En 2016, quand Jean Eyeghe Ndong soutenait Jean Ping, ce dernier avait remporté la quasi totalité des voix dans les 21 bureaux de vote de la circonscription électorale. C’est dire l’influence de l’ancien premier ministre sur l’électorat de sa circonscription », souligne-t-il.
Une influence sur laquelle l’opposition, éparpillée et affaiblie, ne pourra pas compter cette fois-ci.