Afin de peser sur la prochaine élection présidentielle prévue en 2023, plusieurs petits partis de l’opposition ont annoncé la création d’une nouvelle coalition dénommée le « Congrès des partis politiques de l’opposition républicaine et patriotique » (CORP). Au risque d’ajouter un peu plus à la cacophonie au sein d’un camp politique aussi atrophié qu’aphone.
Du côté de l’opposition, ça se bouscule au portillon.
Sept partis de l’opposition ont décidé de se coaliser. Il s’agit de l’Association pour le socialisme au Gabon (APSG), du Front d’égalité républicaine (Fer), de la Cause Commune pour le développement du Gabon (CCDG), du Parti socialiste unifié (PSU), du Mouvement démocratique pour la justice sociale (MDJS), du Forum africain pour la reconstruction (Far) et du Front démocratique et culturel (FDC).
L’annonce a été faite le 20 janvier dernier lors d’une réunion de concertation. « Les partis politiques de l’opposition se sont accordés sur la création d’une coalition politique dénommée Congrès des partis politiques de l’opposition républicaine et patriotique, en abrégé CORP », a déclaré Bonaventure Nzigou Manfoumbi, le président du Fer et porte parole de la nouvelle coalition.
Point notable : contrairement à certains autres partis d’opposition, ceux composant le CORP reconnaissent les réalisations de l’actuel gouvernement, se félicitant ainsi de la construction de nouveaux établissements scolaires et l’encouragent à plus d’efforts dans la gestion de la problématique des universités et grandes écoles ; à intensifier l’accès au logement et l’acquisition des parcelles aux populations ; à mettre en place une politique sociale plus vigoureuse portant sur la baisse du prix des produits de première nécessité et sur l’accélération de l’aménagement du réseau routier national.
Reste que cette nouvelle coalition, qui compte bien jouer des coudes lors de la prochaine présidentielle, ajoute un peu plus à l’émiettement de l’opposition, « éparpillée façon puzzle » pour reprendre les termes d’un professeur de l’UOB. Plusieurs partis ou figures de l’opposition ont en effet annoncé, officiellement ou officieusement, leur intention de se présenter lors de la présidentielle de 2023. C’est le cas d’Alexandre Barro Chambrier (RPM), Paul-Marie Gondjout (UN), Charles Mba (), Mike Jocktane, etc., qui devraient être bientôt rejoints par Jean Ping (CNR), Guy Nzouba-Ndama (Les Démocrates), un autre candidat au sein de l’UN, un au sein du collectif « Appel à agir », etc.