Le président gabonais a fait hier un discours à la tribune du Forum Future Initiative qui se déroule du 26 au 28 octobre à Ryad en Arabie Saoudite. Il a été plus qu’applaudi, littéralement ovationné. Voici pourquoi.
C’est une longue ovation qui a ponctué le discours du président gabonais lors du Forum de Ryad. A cela, il y a trois raisons.
La première tient au fait que les propos, très volontaristes, voire militants, du président Ali Bongo Ondimba ont été particulièrement appréciés. Sur la scène internationale, le numéro un gabonais est considéré comme l’un des chefs d’Etat les plus allants dans la protection de la forêt, de la biodiversité et de la lutte contre le réchauffement climatique.
La seconde raison, c’est que le Gabon, en matière d’environnement, est perçu à l’international comme un acteur majeur. Il y a une semaine, lors d’une conférence, les responsables de la prestigieuse London School of Economics ont qualifié le Gabon de « superpuissance verte » (lire notre article). A l’occasion de la COP 26 de Glasgow qui débute dans quelques jours et à laquelle Ali Bongo Ondimba assistera, le Gabon, chef de file des négociateurs africains sur le climat, y sera l’un des acteurs les plus en vue.
Enfin, il y a une raison plus émotionnelle. Il y a trois ans, presque jour pour jour, Ali Bongo Ondimba était victime d’un AVC. C’était le 24 octobre 2018 à Ryad. Depuis, à force de volonté et de séances de rééducation, cet accident n’est largement plus qu’un mauvais souvenir. Réserver à l’Arabie Saoudite sa première grande intervention lors d’un forum international depuis son AVC, était sans doute une manière d’exorciser le passé, de refermer la parenthèse et, également, de remercier les autorités saoudiennes.
Le public présent hier à Ryad ne s’y est pas trompé. Raison pour laquelle le président Ali Bongo Ondimba a été non seulement applaudi, mais ovationné.