Possible placement en liberté provisoire de Jean Rémy Yama : Dans tous les cas le syndicaliste devra rester sur le territoire gabonais

Jean Rémy Yama n'échappera pas à son procès © DR

Accusé d’abus de confiance et d’abus de bien social dans le cadre de l’affaire SCI Serpentin et incarcéré à Libreville depuis le 2 mars, le président de la confédération syndicale Dynamique Unitaire a obtenu du juge d’instruction un ordre de remise en liberté pour raisons de santé, indique Jeune Afrique.

Pour autant, cette décision pour Jean Rémy Yama et son avocat, Me Anges Kevin Nzigou, est moins une victoire qu’une demie-défaite.

D’une part, celui-ci ne retrouvera pas peut-être pas la liberté de sitôt, l’appel du Parquet étant suspensif de cette décision. « Le syndicaliste restera donc détenu en attente de l’examen de l’appel, qui pourrait prendre plusieurs semaines », précise à juste titre l’hebdomadaire.

D’autre part, quand bien même, en appel, Jean Rémy Yama obtenait satisfaction, il ne serait pas en mesure de quitter le Gabon, ce qui est son objectif.

Me Anges Kevin Nzigou tente, depuis plusieurs semaines, d’obtenir l’évacuation sanitaire de son client en France. Une manière déguisée de lui permettre d’échapper à un procès qui, compte tenu des éléments matériels contenus dans le dossier (lire notre article), s’annonce bien mal engagé.

Moins une victoire qu’une demie-défaite

A en croire Me Nzigou, Yama souffrirait d’un « syndrome d’apnées du sommeil sévère » qui l’obligerait à dormir à l’aide d’un appareil dont le réglage régulier ne pourrait être effectué… qu’à l’étranger.

Une ficelle un peu grosse pour la Justice gabonaise. Dans sa décision du 8 juin pourtant favorable en apparence au syndicaliste, le juge d’instruction a pris soin de préciser que celui-ci était frappé d’une interdiction de quitter le territoire gabonais.

Il ne pourra dès lors échapper à son procès.