En mai dernier, La Libreville avait consacré à Julien Nkoghe Bekale un portrait. Le voici dans sa version actualisée.
L’expérience de la vie politique, il l’a sans aucun doute. Contrairement à certains de ses collègues, Julien Nkoghe Bekale, 57 ans, n’est pas un novice. « Il incarne l’expérience au sein du gouvernement Issoze Ngondet III [nommé au Gabon le 4 mai dernier] », indique un de ses collègues au gouvernement. De quoi tempérer les accusations de jeunisme, proférées par certains, lors de l’annonce de la composition de la nouvelle équipe gouvernementale.
Et pour cause, l’homme, militant de longue date du Parti Démocratique Gabonais (PDG), a déjà été ministre à plusieurs reprises : des mines, du pétrole et des hydrocarbures en 2009, des Transports et de l’Equipement en 2011. En 2012, au moment du départ de la primature de Paul Biyoghe Mba, son nom est même évoqué comme possible premier ministrable.
Mais Julien Nkoghe Bekale ne s’est pas contenté du gouvernement. Il a également fréquenté les bancs de l’Assemblée nationale. Jusqu’à il y a quelques jours encore, il était le député du premier siège du département du Komo Mondah (commune de Ntoum) dans la province de l’Estuaire avant, donc, de retrouver les honneurs du gouvernement. « Il sait parfaitement manœuvrer dans le marigot politique dont il maîtrise parfaitement les codes », confie un de ses anciens confrères à l’Assemblée nationale.
Julien Nkoghe Bekale n’a beau être qu’au 19ème rang dans l’ordre protocolaire, son portefeuille est peut-être l’un des plus importants. En effet, « le principal vivier de création d’emplois se trouve au sein des PME qui sont par ailleurs les entreprises qui contribuent le plus à l’innovation et à la diversification du tissu économique local », confirme un professeur d’économie originaire de Port-Gentil. « L’objectif du nouveau ministre est de favoriser la création de PME mais aussi de les aider à grandir », explique l’un de ses proches.
Dans un pays qui a longtemps été dopé aux emplois publics, la création d’entreprises et leur développement restent l’un des meilleurs moyens d’augmenter la croissance et le nombre d’emplois disponibles.
NB [Actualisation] : Deux mois plus tard, Julien Nkoghe Bekalé était nommé au poste de ministre du Travail et de l’Emploi en remplacement d’Arnaud Calixte Engandji Alandji. En octobre dernier, il avait été réélu député du premier siège du département du Komo Mondah – commune de Ntoum – dans la province de l’Estuaire avant d’être nommé ministre).
Julien Nkoghe Bekalé devra former dans les toute prochaines heures un gouvernement qui prêtera serment devant le président Ali Bongo Ondimba. Selon certaines sources, il aurait été préféré à d’autres prétendants car le chef de l’Etat gabonais entend donner la priorité en 2019 à l’emploi.
