Ouverture mardi du dialogue social au Gabon : Les syndicats mis « face à leurs responsabilités »

Le premier ministre gabonais, Julien Nkoghe Bekalé @ DR

Le Premier ministre gabonais, Julien Nkoghe Bekalé, ouvrira le dialogue social avec les syndicats ce mardi 23 mars à l’hôtel Nomad.

L’annonce a été faite hier par voie de communiqué de la Primature.

Seuls les syndicats, préalablement et valablement enregistrés auprès du ministère de la Fonction publique, de l’Innovation, du Service public et du Travail seront autorisés à y participer.

Les confédérations et centrales syndicales seront, quant à elles, représentées respectivement par 3 membres et 2 membres.

Si l’ordre du jour de ce dialogue social n’a pas été communiqué, les syndicats demandent depuis plusieurs mois d’être écoutés sur les mesures d’austérité annoncées par le gouvernement, en particulier sur la réduction de la masse salariale au sein de la fonction publique (écrêtement des hautes rémunérations via l’imposition d’une taxe de solidarité sur les traitements supérieurs à 650 000 Fcfa, licenciement de 50 % des effectifs de la main d’œuvre non permanente, suspension des recrutements, des avancements et des reclassements, etc.).

Les revendications catégorielles des syndicats de la fonction publique se heurteront toutefois probablement pour la plupart au mur des réalités. « La fonction publique gabonaise est l’une des plus pléthoriques en Afrique. Et les salaires des fonctionnaires pèsent trop lourdement sur le budget de l’Etat, ce qui obère les capacités d’investissement et de financement des dépenses sociales du pays », explique un economiste du FMI, une institution qui soutient les réformes mises en oeuvre au Gabon, au même titre que la Banque mondiale.

Pour ce professeur en droit social de l’UOB« les syndicats sont au pied du mur. Ils critiquent beaucoup. Mais là, ils seront mis face à leurs responsabilités ».