Pour faire face à la hausse généralisée des prix dans tous les secteurs au Gabon, hausse provoquée par la résurgence de l’inflation au niveau mondial, le gouvernement a ouvert mercredi 12 avril des assises. Une initiative qui s’inscrit dans la volonté plus générale de l’Exécutif de traiter les préoccupations du quotidien des Gabonais.
L’objectif : « aider les populations à vivre moins douloureusement. Il ne s’agit pas de discours, mais, il faut que des mesures concrètes soient prises au cours de ces assises pour soulager le panier de la ménagère, pour réduire la pauvreté, pour réduire la vie chère », a déclaré le ministre de la Consommation et de la Lutte contre la vie chère, René Ndemezo’o Obiang, dans son discours de lancement de ces assises.
Ces travaux doivent permettre aux différentes parties prenantes (administrations, opérateurs économiques, commerçants et ménages) d’identifier toutes les causes de la hausse des prix dans les secteurs de l’alimentation, l’habitat, le transport, la santé et l’éducation, la parafiscalité et la fiscalité.
Des discussions mais avant tout des propositions
Pourquoi ces cinq secteurs ? Parce qu’ils sont les récipiendaires de 80 % des dépenses des ménages à revenu moyen, selon les données statistiques citées par le ministre de la Consommation.
S’il y aura des discussions, il faut surtout des propositions qui donneront lieu à des décisions, a prévenu le chef du gouvernement. « Ce que nous attendons en tant que gouvernement ce n’est pas seulement une litanie des mesures, mais des propositions concrètes que nous pourrons mettre en œuvre dans l’immédiat, à court, moyen et long termes », a indiqué Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Sur-mesure
Plusieurs mesures ont déjà été mises en œuvre par le gouvernement dans le but de lutter contre la vie chère. Notamment, le blocage des prix des produits pétroliers à la pompe, la subvention du prix du blé, la gratuité des transports en commun dans le Grand Libreville, la mise en place d’une mercuriale des prix des produits alimentaires. « Il s’agira cette fois-ci d’aller plus loin et de faire du sur-mesure », explique un collaborateur du premier ministre.
Que ce soit pour la construction ou la consommation, le Gabon importe encore beaucoup trop ce qu’il consomme. Ce faisant, comme disent les économistes, il importe par la même de l’inflation car la hausse des prix est un phénomène mondial. Selon les dernières prévisions du FMI, l’inflation devrait rester élevée au niveau mondial en 2023 : de l’ordre de 7 % en moyenne.