Au deuxième jour de son procès dans le cadre de l’opération anti-corruption Scorpion, ce mardi 19 juillet, l’ancien ADG de la Gabon Oil Company a rejeté la responsabilité des dépenses astronomiques de sponsoring et de mécénat exposées par la société sur l’ex-directeur de cabinet de la Présidence de la République. Notre confrère Gabonactu.com a récupéré le verbatim de ses propos. Extrait.
Question de la Cour criminelle spéciale : « Pourquoi en une année, la GOC, dont vous étiez le dirigeant, a payé 2,95 milliards de FCFA en février 2019 sous forme de dons, mécénats et sponsoring ? »
Réponse de Christian Patrichi Tanasa : « C’était pour payer les associations venues accueillir le président de la République à l’aéroport après son accident vasculaire cérébral des instructions… (silence) Les instructions venaient de la Présidence de la République. »
Question de la Cour : « Quand les associations demandaient de l’aide, pourquoi le chèque était libellé au nom d’un individu ? »
Réponse de Patrichi Christian Tanasa : « Parce qu’elles n’avaient pas de compte bancaire ».
Question du président de la Cour : « Donc, il s’agit de voyous ? »
Silence de l’accusé…
Question de la Cour criminelle spéciale : « Le mécénat, les dons, le sponsoring et les contrats d’assistance ont coûté près 4 milliards de FCFA en 18 mois. Est-ce normal pour une société en quasi-faillite ? »
Réponse de Christian Patrichi Tanasa : « J’agissais sur ordre de la hiérarchie ».
La Cour : « Pourquoi n’avez-vous pas dit non ? »
Christian Patrichi Tanasa : … (silence)
Relance de la Cour : « De quoi avez-vous peur ? Pourquoi vous n’avez pas dit non ? »
Christian Patrichi Tanasa : « euh… Si j’avais dit non, mon séjour en prison serait intervenu plus tôt. »
Question de la Cour : « Pourquoi faisiez-vous toujours recours au directeur de cabinet du président de la République ? »
« Depuis la création de la GOC, le DCPR a toujours été le référant. »
Source : Gabon actu (lire l’intégralité de l’article en cliquant sur ce lien)