Incarcéré à la prison centrale de Libreville depuis fin novembre 2019, Renaud Allogho Akoué doit répondre mercredi prochain des crimes présumés de détournement de fonds, usage de faux et blanchiment des capitaux devant la cour criminelle spécialisée, dans le cadre de l’opération anticorruption baptisée « Scorpion ». Accusé d’avoir distrait 17 milliards de FCFA environ, il encourt un maximum de 20 ans de réclusion criminelle et 100 millions de FCFA d’amende.
L’Opération Scorpion accélère.
Après Christian Patrichi Tanasa Mbadinga, ex-ADG de Gabon Oil Company (12 ans de réclusion criminelle), Jérémie Ayong Nkodje Obame, ex-patron de Gabon Oil Marketing (10 ans), Ike Ngouoni Aila Oyouomi, l’ancien porte-parole de la présidence de la République (8 ans), au tour la semaine prochaine à Renaud Allogho Akoué, l’ancien DG de la CNAMGS de faire face aux juges de la cour criminelle spécialisée dans le cadre de l’Opération Scorpion.
L’ouverture de l’audience a été fixée au 3 août prochain.
Placé en détention préventive depuis le 27 novembre 2019, l’ex-directeur général de la Caisse nationale d’assurance-maladie et garantie sociale (CNAMGS) est accusé de détournement de fonds publics, usage de faux et blanchiment des capitaux.
Entre octobre 2017 et novembre 2019, il aurait détourné environ 17 milliards de FCFA, selon les premières estimations du Syndicat des médecins fonctionnaires gabonais (Symefoga) qui avait alerté le gouvernement.
Renaud Allogho Akoué encourt jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle et 100 millions de FCFA d’amende.
il est l’un des derniers principaux accusés dans le cadre de l’Opération Scorpion à n’avoir pas encore été jugé. Il ne restera alors plus que les frères Laccruche, Grégory, l’ancien maire d’Akanda, et surtout Brice, l’ex-directeur de cabinet de la Présidence.
