Le président du Conseil national de la démocratie (CND), Me Séraphin Ndaot Rembogo, a profité de l’ouverture cette semaine de la première session ordinaire de l’assemblée plénière de cette institution créée en 1996, pour plaider, devant le premier ministre et les diplomates, en faveur de la restitution des deniers publics présumés détournés par d’ex-hauts responsables publics, incarcérés dans le cadre de l’opération de lutte anti-corruption lancée début novembre au Gabon.
« Au sujet des deniers publics détournés, il est souhaitable et rentable que, dans la mesure du possible, cet argent soit prioritairement récupéré et déposé dans les caisses de l’Etat », a déclaré le président du Conseil national de la démocratie ce mardi 25 février en assurant les pouvoirs publics de son plein soutien dans le cadre de cette opération mains propres.
Séraphin Ndaot Rembogo a, dans son discours, également pointé du doigt les violences consécutives aux rumeurs propagées sur les réseaux sociaux qui ont abouti le 24 janvier dernier à Libreville à la mort de deux innocents, lynchés par la foule. « Nul ne saurait tolérer les excès de violence enregistrée ces derniers semaines dans notre pays. Nous approuvons le fait que le gouvernement en appelle à la responsabilité parentale et fustigeons l’incurie scandaleuse de certains parents et encadreurs de jeunes face à cette hystérie galopante », a-t-il fermement indiqué.
Pour rappel, le Conseil national de la démocratie est une institution créée en 1996 pour accompagner l’ancrage de la démocratie au Gabon. Au sortir du Dialogue politique d’Angondjé en 2018, il avait été convenu d’élargir ses missions à la contribution au renforcement des capacités des partis politiques ou encore la promotion d’un consensus autour des questions d’intérêt national. Me Séraphin Ndaot Rembogo, issue des rangs de l’opposition (il est le président du Parti pour le Développement et la Solidarité sociale, PDS), en est le quatrième président.