Opération anti-corruption au Gabon : Vers une levée de l’immunité parlementaire du député Justin Ndoundangoye

L'ex-ministre des Transports et des Travaux publics, Justin Ndoundangoye @ DR

L’Assemblée nationale pourrait lever très prochainement l’immunité de l’ex-ministre, redevenu député le 11 novembre dernier, qui est également un proche de l’ex-directeur de cabinet du président de la République, Brice Laccruche Alihanga, actuellement en détention préventive à la prison centrale de Libreville pour des faits de détournement de deniers publics, de concussion et de blanchiment des capitaux. 

Le document date de ce mercredi 18 décembre. Signé de la main du 1er vice président de l’Assemblée nationale, Idriss Ngari, il a fuité quelques heures plus tard sur les réseaux sociaux. Il porte sur une réunion de députés en vue d’une éventuelle levée de l’immunité parlementaire du député du 2ème arrondissement de Franceville, Justin Ndoundangoye.

La date de l’ouverture de la procédure n’y est pas indiquée. Selon différentes sources, celle-ci serait « imminente » en raison de « la mise en cause dans le cadre de l’affaire anti-corruption » du député du 2ème Ndoundangoye.

Cet ex-ministre pourrait alors rejoindre ses ex-collègues, membres du gouvernement eux aussi jusqu’à une date récente, et qui ont, début décembre, été placés en garde à vue puis en détention préventive à la prison centrale de Libreville. Il s’agit de Noël Mboumba (Pétrole), Tony Ondo Mba (Energie), Roger Owono Mba (Economie) et Brice Laccruche Alihanga (Investissements humains), dont M. Ndoundangoye est un proche.

Le 7 décembre dernier, alors qu’il s’apprêtait à décoller de l’aéroport de Port-Gentil en direction de Pointe-Noire au Congo voisin, le jet dans lequel se trouvait le député avait été contraint de couper les gaz. M. Ndoundangoye avait été aussitôt débarqué de l’appareil. A l’époque, certains y avaient vu une tentative de fuite pour échapper à une éventuelle mise en cause par la Justice.