Mort de DJ Arafat : Les fans gabonais lui rendent hommage

DJ Arafat est mort lundi 12 août à l'âge de 33 ans © DR

Le chanteur ivoirien DJ Arafat, l’un des artistes les plus populaires en Afrique et star incontestée du « coupé-décalé », est mort lundi 12 août à 33 ans des suites d’un accident de moto survenu dans la nuit.

Pendant plusieurs heures dans la journée de lundi, une foule d’un millier de jeunes fans en pleurs s’était rassemblée devant la polyclinique des Deux Plateaux à Cocody, où est décédé le chanteur. Incrédules à l’annonce de sa mort, des fans scandaient « Arafat ne peut pas mourir ». La police a dû intervenir pour les contenir.

Mais il n’y a pas qu’en Côte d’Ivoire que l’émotion est vive. Partout, en Afrique francophone, les fans éplorés ont manifesté leur désarroi.

« Je n’arrive toujours pas y croire. C’est comme un cauchemar. J’ai écouté toute la journée ses derniers morceaux », confie Gwladys, une fan gabonaise de l’artiste ivoirien, croisée dans le 1er arrondissement de Libreville, écouteurs vissés sur les oreilles.

Même sentiment de dépit du côté de Steeve, croisé dans le très populaire 6ème arrondissement de Libreville, et qui rêve d’une carrière dans l’édition musicale. « C’est tout simplement le meilleur artiste de sa génération. C’est une perte énorme, pas seulement pour la Côte d’Ivoire ou pour l’Afrique, mais aussi pour le reste du monde », témoigne celui qui dit avoir découvert l’artiste vers l’âge de 10 ans, à partir duquel il a commencé à s’intéresser à la musique.

La notorité de DJ Arafat, il est vrai, avait largement dépassé les frontières de son pays et du continent. Depuis son premier tube il y a une quinzaine d’années, intitulé Jonathan, DJ Arafat s’était hissé au top niveau pour ne plus le quitter.

Il était considéré comme la plus grande star du coupé-décalé, genre musical au rythme endiablé utilisant souvent des sons électroniques, né en 2003 dans les boîtes de nuit abidjanaises avant de se propager au reste de l’Afrique.

Le coupé-décalé a commencé à conquérir l’Europe et les Etats-Unis, notamment grâce aux sportifs qui ont popularisé certains pas de danse.