Mohammed VI au Gabon pour les fêtes de fin d’année ?

Mohammed VI, le roi du Maroc, serait à Libreville pour y passer les fêtes de fin d'année © DR

Le roi du Maroc serait à Libreville depuis lundi 24 décembre pour y passer les fêtes de fin d’année, ont indiqué plusieurs médias. Le souverain chérifien se rend certes régulièrement au Gabon mais dans le contexte actuel, marqué par la convalescence d’Ali Bongo à Rabat, le sujet prend une tournure particulière.

A en croire le site d’information gabonais Matind’afrique.com, le roi Mohammed VI séjournerait à Libreville depuis lundi. Le jet privé transportant Mohammed VI aurait atterri ce jour-là à 5 heures du matin à l’aéroport de Libreville.

L’information repose sur « une source proche du service de renseignement gabonais », indique le média connu pour sa propension à répandre des nouvelles non vérifiées. Le 26 octobre dernier, Matind’afrique avait ainsi soutenu qu’Ali Bongo avait été évacué dans un premier temps à Paris, puis à Londres, alors que celui-ci a quitté Riyad et le King Fayçal Hospital le 28 novembre seulement. L’information de la présence de Mohammed VI au Gabon a cependant depuis était reprise par RFI, citant cette fois-ci « une source au sein de la présidence gabonaise. »

D’après la même source, le roi aurait pris ses quartiers dans sa résidence privée de la Pointe-Denis, située à trente minutes de la capitale Libreville. « C’est dans cette station balnéaire que le roi du Maroc passera les fêtes de Noël, en compagnie de quelques proches », ajoute le site d’information gabonais.

Le souverain chérifien est un habitué du Gabon, pays dans lequel il se rend régulièrement. Mais dans le contexte actuelle l’information, non officiellement confirmée à ce jour, prend une tournure particulière. Le président gabonais, Ali Bongo, ami d’enfance du roi Mohammed VI, est en effet à Rabat depuis le 29 novembre dernier pour une période de convalescence et de rééducation.

L’opposition, prompte à créer la polémique, a tenté de s’emparer du sujet. « Cela permet d’apporter de l’eau à l’idée selon laquelle le roi du Maroc assumerait une sorte de gérance sur le Gabon. C’est saugrenu mais c’est l’un des axes de communication de l’opposition », explique un professeur en science politique de l’UOB.

Celui-ci ajoute cependant aussitôt un bémol. « On constate tout de même de la part des grands leaders de l’opposition des réticences à attaquer le Maroc. Autant la France est, pour certains opposants, une cible, autant, il y a une sorte de crainte à attaquer franchement le Maroc », constate cet universitaire.