Mis en cause pour sa participation à l’élaboration du rapport sur Olam au Gabon, Marc Ona se défend

Marc Ona Essangui, secrétaire exécutif de l'ONG de défense de l'environnement The Brainforest, le 29 mai 2018 à Libreville, lors de la restitution des conclusions du rapport sur l’impact économique et social des activités du groupe Olam au Gabon. © DR

Pris à parti sur les réseaux sociaux pour avoir participé à l’élaboration du rapport sur l’impact économique et social du groupe Olam au Gabon, Marc Ona Essangui, le secrétaire exécutif de l’ONG The Brainforest, s’est défendu jeudi 31 mai de toute accusation de corruption ou de récupération par le groupe singapourien.

Parce qu’il a participé à l’élaboration de l’étude sur l’impact économique et social des activités du groupe Olam au Gabon, réalisée par le cabinet Mays Mouissi Consulting, Marc Ona Essangui essuie, depuis la présentation officielle de cette étude le 29 mai dernier à Libreville, de très vives – et parfois virulentes – critiques sur les réseaux sociaux ; certains l’accusant d’avoir été récupéré par le pouvoir, d’autres d’avoir été corrompu par le groupe agro-industriel singapourien.

Sur sa page Facebook, jeudi 31 mai, le secrétaire exécutif de l’ONG de défense de l’environnement The Brainforest a répliqué. «Nous n’avons pas été sollicités parce qu’on veut nous corrompre. D’ailleurs, personne ne peut nous corrompre », a-t-il écrit.

« Quand un cabinet sollicite notre expertise, on l’a lui apporte parce qu’on l’a », s’est justifié Marc Ona qui, au passage, déclare n’avoir aucune prévention à travailler avec les autorités du pays. « Je ne suis pas de ceux qui pensent que faire de la politique, rien que la politique, est utile pour le Gabon », a-t-il indiqué.

Sur sa page Facebook, le responsable de The Brainforest continue de défendre ses positions, estimant que cette étude est « du pain béni pour ceux qui s’interrogent sur les activités d’Olam au Gabon », en ce qu’il « permet aux Gabonais de voir si les actions menées par l’opérateur économique satisfont les populations ».

Membre très actif de la société civile, grand défenseur de l’environnement réputé proche de l’aile dure de l’opposition gabonaise, Marc Ona Essangui, Prix Goldman 2009, a soutenu Jean Ping à l’occasion de la dernière élection présidentielle d’août 2016. Or, la direction d’Olam est réputé proche du pouvoir actuel. D’où les accusations de « revirement » dont il est l’objet ces derniers jours sur les réseaux sociaux.