Médias : Quand Gabon Review fait grincer des dents Jeune Afrique

Le président Ali Bongo se rendra-t-il à Ryad, à Rabat ou ailleurs pour son premier déplacement à l'international, qui semble désormais imminent © DR

En cause, la publication ce mardi par le site d’information gabonais d’un article reprenant les informations de l’hebdomadaire panafricain sans que celui-ci ne soit à aucun moment cité.

C’est un travers dans lequel les médias tombent trop souvent. Le Gabon n’y fait, hélas, pas exception.

Ce mardi 12 novembre, le site d’information pro-opposition Gabon Review a publié un article sous le titre : « Activités présidentielles : Ali Bongo de retour sur la scène internationale ? »

« Le chef de l’État préparerait activement son retour sur la scène internationale, dont il est absent depuis ses ennuis de santé survenus en octobre 2018. Ali Bongo se rendrait en Arabie Saoudite et au Maroc (…) », écrit Gabon Review, ajoutant que « selon certaines sources, Ali Bongo devrait aller remercier ses homologues pour les soins prodigués lors de son hospitalisation et sa rééducation»

Problème, les « sources » en question ne sont autres que celles de nos confrères de Jeune Afrique qui ont publié dans leur dernière édition parue ce lundi un article intitulé « Ali Bongo Ondimba prépare son retour sur la scène internationale » qui contient l’ensemble des informations reprises par Gabon Review.

« Ali Bongo Ondimba prépare son retour sur la scène internationale. Parmi ses prochaines destinations : l’Arabie saoudite et le Maroc, qu’il souhaite remercier pour les soins prodigués lors de son hospitalisation », indique l’hebdomadaire panafricain, réputé être particulièrement bien informé.

Si la protection des sources est un principe cardinal du journalisme, il ne s’applique nullement en l’espèce. A partir du moment où les sources qui servent à la rédaction d’un article sont d’ordre journalistique, la déontologie professionnelle commande à ce qu’elles soient expressément citées. Histoire de rendre à César, ce qui appartient à César et de ne pas faire à autrui ce que l’on ne voudrait pas qu’il nous fasse.