Quelques centaines d’élèves des collèges et lycées des grandes villes du Gabon sont une nouvelle fois descendus dans la rue ce mardi pour protester contre la réforme du système d’octroi des bourses. La mobilisation toutefois a été moins forte qu’hier. La polémique, en revanche, sur l’instrumentalisation de ces marches, elles, ne retombe pas.
Ils étaient de nouveau présents aujourd’hui dans les rues de Libreville, Bitam, Oyem, Mouila, Tchibanga et Lambaréné. Certes moins nombreux qu’hier mais tout de même. Ils étaient venus redire leur opposition au décret modifiant les critères d’attribution des bourses aux nouveaux admis à l’examen du Baccalauréat.
Dans la capitale gabonaise, les élèves du Lycée d’Etat Paul Idjéndjé Gondjout, du lycée National Léon Mba, du lycée de Sibang, Bâ Oumar, Diba-diba et Calasance ont marché avant d’être dispersés par la police. A Bitam et à Mouila, les forces de l’ordre ont encadré les manifestants en raison de leur jeune âge. Aucun incident n’a été déploré.
Dans le 3ème arrondissement de Libreville, non loin du carrefour PK5, un dispositif policier a été déployé sur la voie express afin de canaliser la marche des élèves du lycée technique Omar Bongo et éviter ainsi tout incident. Les élèves ont été dispersés dans le calme en fin d’après-midi.
Hier, plusieurs associations de parents d’élèves ont dénoncé ces marches qu’elles estiment nullement spontanées mais organisées par les syndicats d’enseignants qui se serviraient des collégiens et lycéens afin de pousser leur propre revendication. On peut parler à cet égard d’instrumentalisation, voire de manipulation, déplore, très en colère, un responsable de l’une d’entre elles.
