Lutte contre les violences en milieu scolaire au Gabon : Le gouvernement joue la carte de la fermeté et prend quatre mesures d’application immédiate

Au Gabon, comme partout ailleurs, les établissements scolaires connaissent une montée de la violence © DR

Pour endiguer le phénomène – largement mondial – de l’augmentation des actes de violence au sein des établissements scolaires, mis en lumière par de récents faits divers, le ministère gabonais de l’Education nationale a pris quatre mesures, comme l’indique un communiqué officiel parvenu à la rédaction de La Libreville et que nous reproduisons dans sa version in extenso. Même s’il ne faut pas dramatiser la situation qui reste d’une ampleur limitée au Gabon, rappellent les spécialistes, les associations de parents d’élèves ont salué cette initiative.

« Face à la recrudescence alarmante de la violence en milieu scolaire, le Ministère de l’Education Nationale chargé de la Formation Civique prend les mesures urgentes suivantes: 

– Fouille systématique des élèves avant tout accès à leur établissement ;

– Saisie de tout objet dangereux pouvant être utilisé comme arme blanche ;

– Exclusion définitive pour tout flagrant délit, et possibilité de comparution devant les autorités judiciaires

– Tout auteur d’acte de violence sera remis aux autorités judiciaires qui les sanctionneront sans appel. 

Les présentes mesures sont prises conformément à la loi no 21/2011 du 14 février 2012 portant Orientation générale de l’Education, de la formation et de la Recherche. 

A cet effet, le ministère de l’Education nationale chargé de la Formation civique invite les élèves, les enseignants, les chefs d’établissement et les parents d’élèves à leur strict respect. »

Les associations de parents d’élèves, qui avaient en janvier dernier manifesté leur inquiétude, ont salué ces mesures qu’elles qualifient de « protectrices » et de « rassurantes ». « Nous ne transigerons pas avec l’autorité et la sécurité », a assuré de son côté un membre du cabinet du ministre de l’Education nationale qui rappelle qu’« en dépit de dramatiques faits divers, il ne faut toutefois pas exagéré l’ampleur du phénomène ». « Cependant », s’empresse-t-il d’ajouter, « mieux vaut prévenir que guérir. C’est le sens des décisions prises par le ministère de l’Education nationale ».