« L’imminence du retour d’Ali Bongo au Gabon pourrait avoir incité certains à tenter un putsch » (source proche de l’enquête)

Le procureur de la République, Olivier N’zahou © DR

C’est ce que pense une source proche de l’enquête sur la tentative de coup d’Etat manqué de lundi à Libreville, alors que le procureur a fait le point hier sur les interrogatoires des suspects. 

Le procureur de la République Olivier N’zahou a fait mercredi sa première déclaration après l’enquête ouverte suite à la tentative de coup d’état avorté le 7 janvier dernier.

Selon le procureur, les mutins étaient au nombre de 6 et non 10 comme initialement annoncé par le ministre de la Communication et porte parole du gouvernement Guy Bertrand Mapangou lundi dernier.

Celui-ci a en revanche bien indiqué que deux soldats étaient effectivement morts et 4 sont en garde à vue dans les locaux des services de la Direction générale de la contre ingérence (B2, service de renseignements militaires). Parmi eux, le présumé meneur, le lieutenant Ondo Obiang Kelly. Tous risquent la réclusion criminelle à perpétuité pour tentative de coup d’état.

Le procureur a enfin reconnu, sans toutefois donner de détails, que des blessés sont à déplorer dans les rangs de l’armée durant l’intervention.

Même si beaucoup d’incertitudes demeurent, une source proche de l’enquête a toutefois émis ce matin une hypothèse. « L’imminence du retour du président Ali Bongo au Gabon (confirmée publiquement par Eric Dodo Bounguendza, le secrétaire général du Parti Démocratique Gabonais) aurait pu inciter certains à passer à l’acte », a-t-elle affirmé avec précaution.