La Lettre du Continent reconnait une « confusion » au sujet de Gabon Media Time

Le site d'information Gabon Media Time est réputé au Gabon pour le sérieux et l'exhaustivité de sa couverture de l'actualité – © DR

Dans le microcosme journalistico-politique franco-gabonais, l’affaire a fait grand bruit. Dans sa dernière édition parue cette semaine, La Lettre du Continent, une publication bimensuelle spécialisée sur l’Afrique, avait affirmé – à tort – que le site d’information Gabon Media Time était « contrôlé » par Liban Soleman, le coordonnateur du Plan stratégique Gabon émergent. Une affirmation erronée qui avait poussé notre confrère à publier aussitôt un démenti.  72 heures plus tard, La Lettre du Continent a fini par rédiger un rectificatif. 

Il s’agit d’« affirmations gratuites que nous réfutons pour les condamner. La rédaction de Gabon Media Time n’a aucun contact avec Liban Soleman », avait rapidement rétorqué Harold Leckat, le directeur de la publication.

Dans un rectificatif en date du 25 mai 2018, La Lettre du Continent qui prend acte de la réponse de M. Leckat reconnaît « une malencontreuse erreur qui nous a fait évoquer le site Gabon Media Time […] Il s’agissait plutôt du très institutionnel site Times Infos », conclut cette lettre confidentielle. Sur Twitter, son rédacteur en chef, Frédéric Lejeal parle, lui, de « confusion qui peut arriver à tout un chacun »

«Manque de professionnalisme » et « arrogance »

Sur les réseaux sociaux, les Gabonais n’ont pas manqué de fustiger ce qu’ils qualifient de « manque de professionnalisme » de la part de La Lettre du Continent. « Quand Frédéric Lejeal [le rédacteur en chef de La Lettre du Continent] reconnait son manque de professionnalisme et présente ses plus plates excuses à GMT. J’espère, Harold, que tes avocats ont porté plainte », a écrit Caroline Sitault sur son compte Twitter (voir photo ci-dessous).

Dans un tweet publié au lendemain de la parution de La Lettre du Continent, Gabon Media Time s’était déjà plaint de l’absence de réponse suite à son démenti. « Un silence qui trahit votre manque de professionnalisme », a déploré le site d’information en ligne (voir photo ci-dessous). Finalement il aura du attendre trois jours avant qu’un « rectificatif » ne soit rédigé par La Lettre du Continent.

D’autres Gabonais, toujours sur les réseaux sociaux, fustigent eux « l’arrogance » du rédacteur en chef de La Lettre du Continent, qui sur Twitter, après avoir répondu au tweet de Caroline Sitault, a conclu son propos en disant : « on connait la presse gabonaise« .

« Une formule qui met tout le monde dans le même sac, le grain et l’ivraie », regrette une plume respectée du journalisme gabonais et jugée « condescendante » sur les réseaux sociaux. « De toute façon, on ne lit pas La Lettre du Continent pour y trouver de l’information, mais pour voir qui cherche à nuire à qui », sourit un responsable politique qui, avec le temps, avoue ne plus faire que survoler cette publication.