Les tops et les flops cette semaine au Gabon

Le personnel de santé gabonais, en première ligne dans la riposte face au Covid-19, est notre TOP cette semaine © DR

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse. 

LES TOPS 

  1. Le personnel soignant gabonais. En première ligne dans la riposte face au Covid-19, il fait preuve d’un dévouement et d’un professionnalisme qui frisent l’admiration. Dans son discours de mercredi, le chef de l’Etat Ali Bongo a tenu à leur rendre un hommage appuyé et amplement mérité. « Je tiens à rendre un vibrant hommage à ces hommes et à ces femmes qui quotidiennement ne comptent pas leurs heures pour nous protéger. Je pense aux professionnels de santé, aux volontaires et à toutes les personnes mobilisées pour cette cause nationale », a déclaré ce 18 mars le numéro un gabonais.
  2. Ali Bongo Ondimba. Depuis l’anticipation il y a deux mois d’une arrivée probable du Covid-19 dans le pays, le chef de l’Etat a pris la tête de la riposte, multipliant les réunions sur le sujet (conseils présidentiels, conseils des ministres, réunions informelles physiques ou téléphoniques), arbitrant le choix des mesures barrières à mettre en oeuvre ou à durcir et prenant abondamment la parole pour s’adresser directement à ses concitoyens, sur les réseaux sociaux et à la télévision (il l’a fait à deux reprises cette semaine). Avec, à l’esprit, toujours la même ligne directrice : ni dramatiser, ni minimiser. Un exercice d’équilibriste à ce stade parfaitement maîtrisé.
  3. Le Dr Guy-Patrick Obiang-Ndong. Aux yeux des Gabonais, il est le Monsieur Covid-19. C’est en effet lui qui, en sa qualité de responsable du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon, anime chaque jour en fin d’après-midi un point d’information à la fois complet, précis et actualisé sur l’évolution de la présence du coronavirus dans le pays. Un exercice de transparence, rare en Afrique, qui permet de dissiper les fausses informations et faire pièce des commentaires malveillants et irresponsables ces derniers jours qui pullulent sur les réseaux sociaux.

LES FLOPS

  1. Jean Ping. L’ex-leader de l’opposition a de nouveau appelé les Gabonais cette semaine, après l’avoir déjà fait vendredi 13 mars dans un discours diffusé sur Facebook live, à ne pas suivre les consignes des autorités sanitaires mais plutôt à se référer à celles des leaders religieux et de la société civile. Une attitude jugée totalement irresponsable, jusque dans les rangs de l’opposition, dans le contexte actuel.
  2. Marc Ona Essangui. L’activiste pro-opposition radicale s’est illustré cette semaine à travers plusieurs tweets résolument alarmistes sur la présence du Covid-19 au Gabon. Sans expertise aucune, il n’a pas hésité à émettre des jugements anxiogènes sur la qualité de la riposte des autorités sanitaires, pourtant jugée exemplaire en Afrique. Plutôt que de faire preuve de civisme et de relayer des messages sur le respect des mesures d’hygiène et de distanciation sociale, l’activiste a manifestement choisi d’instrumentaliser le Covid-19 à des fins politiciennes. Dommage.
  3. Le mésusage des réseaux sociaux. Alors qu’en cette période critique, certains de nos compatriotes font preuve de civisme et de responsabilité relayant les consignes des autorités en matière d’hygiène, de distanciation sociale ou de protocole à suivre en cas de possible infection, d’autres s’emploient à dénigrer les efforts faits par les autorités sanitaires, à relayer des fake news ou encore à exorciser leur peur à travers la diffusion de messages sur les réseaux sociaux. Or, en pareilles circonstances, il convient de garder son calme. Comme l’a répété le chef de l’Etat à plusieurs reprises cette semaine, s’il ne faut pas minimiser la situation, il ne faut pas la dramatiser non plus.