Législatives partielles au Gabon : Pour la première fois, le PDG investit une femme à Iboundji

Le président Ali Bongo a décrété les années 2010 au Gabon Décennie de la femme (image d'archives) © DR

Le pays fait preuve de volontarisme dans l’accession des femmes aux postes de responsabilité publique. Le président Ali Bongo a décrété les années 2010 « décennie de la femme ». 

Pour les élections législatives partielles du 10 août prochain dans le siège unique du département de l’Offoué-Onoye (Iboundji), le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) a investi Blandine Nziengui.

C’est la première fois que le parti majoritaire investit une femme dans cette circonscription. Militante de longue date du parti présidé par Ali Bongo Ondimba, Blandine Nziengui était jusqu’à présent la suppléante du député sortant, Jean Pierre Boukila. La direction du parti a choisi de l’investir à sa place au nom « du renouvellement et de la nécessaire féminisation de la vie politique », indique une source interne. Elle est avant tout « très compétente et populaire localement », précise une autre source.

Celle qui est, dans le civil, directrice générale du Centre hospitalier régional de Mouila (CHRM), est la favorite du scrutin. Si elle est élue en août prochain, Blandine Nziengui, 57 ans, sera la première femme à devenir députée dans cette circonscription reculée de la province de l’Ogooué-Lolo qui n’a jamais compté à ce jour de femme députée, sénatrice ou ministre.

Depuis l’accession au pouvoir d’Ali Bongo Ondimba en 2009, le Gabon a fait de la promotion des femmes dans la vie publique l’une de ses priorités. A peine élu, le nouveau président a décrété les années 2010 « décennie de la femme ». Résultat, lors des élections législatives d’octobre 2018, jamais le nombre de femmes élues députées n’avait été aussi élevé. De même, un tiers des ministres sont des femmes. Même proportion du côté des gouverneurs de province. En outre, les présidences du Sénat et de la Cour constitutionnelle, deux des plus hauts postes de la République, sont dévolues à des femmes, respectivement Lucie Milebou-Aubusson et Marie-Madeleine Mborantsuo.

 

Depuis deux ans, la féminisation de la vie publique touche également la haute-fonction publique – comme le montrent les nominations en conseil des ministres -, ainsi que l’échelon local. Lors des élections municipales d’octobre 2018, jamais les femmes n’avaient été élues maires en aussi grand nombre. Celles-ci sont également très présentes dans les conseils municipaux.