Lors d’une conférence de presse mardi 27 août à Libreville, le président de l’Organisation patronale des médias (OPAM), Guy Pierre Biteghé, s’est montré vindicatif à l’endroit de la Haute autorité de la communication (HAC). D’aucuns disent excessif.
« Bourreau des médias », « institution autoritariste dont le but est de régler des comptes à ceux qui font valoir leur liberté de ton »… Ces expressions sont extraites de l’intervention hier de Guy Pierre Biteghé, le président de l’OPAM, qui s’est livré à un véritable réquisitoire contre la HAC lors d’une vond.
Du côté du régulateur gabonais des médias, on ne semble guère affecté par ces déclarations. « Vous savez, tout ce qui est excessif est insignifiant », commente une source proche de la HAC.
Une autre relève le fait que ce type de communiqué, qu’il estime « téléguidé », dessert davantage les médias et les personnes qu’il prétend protéger que l’inverse. Cela rappelle l’épisode récent, en juillet dernier, du communiqué de Reporters sans frontière (RSF) au sujet de Gabon Media Time. Résultat : ce dernier a de nouveau été convoqué par la HAC, rappelle-t-elle pour mieux souligner le caractère contre-productif de ce procédé.
C’est peut-être cet épisode qui a poussé le site d’information Gabonactu.com d’adopter un titre incendiaire pour son article paru mardi 28 août au sujet de l’OPAM : « Le propos liminaire puant de l’OPAM contre la HAC ». L’OPAM qui, dans sa communication, s’est érigée en défenseur du correspondant de RFI, Yves-Laurent Goma, suspendu pour trois mois par la HAC suite à la diffusion d’une fausse information. Or, Yves-Laurent Goma est également le fondateur de Gabonactu. Aurait-il voulu se désolidariser de l’OPAM et de son propos acrimonieux contre la HAC qu’il ne s’y serait mieux pris…
