
Rodrigue Mboumba Bissawou a tenu à remettre les points sur les « i » d’Appel à agir. Le collectif d’opposants a affirmé dimanche 9 avril, lors d’une conférence de presse, qu’Ali Bongo Ondimba aurait déclaré, lors du 55ème anniversaire du PDG le 2 avril dernier, qu’il n’avait pas dirigé le pays pendant 5 ans.
« Le contexte en toute chose est important. Le Chef de l’Etat a dit avoir été absent sur le terrain, que les rencontres de proximité avec ses compatriotes lui avaient manqué », a rappelé sur Twitter ce mardi 11 avril Rodrigue Mboumba Bissawou.
Lors d’une conférence de presse dimanche 11 avril, Appel à agir avait affirmé, par la voix d’un de ses membres, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, par ailleurs vice-président de l’UN, qu’Ali Bongo Ondimba aurait dit qu’il n’avait pas dirigé le pays durant 5 ans. Ce qui est faux. Le chef de l’Etat a simplement expliqué qu’il avait été « absent pendant 5 ans » de certaines provinces, autrement dit qu’il ne s’y était pas rendu pendant cette période. Un délai qui s’explique en large partie par l’épidémie de Covid qui, de début 2020 à début 2022, interdisait tout déplacement officiel à l’intérieur du pays. Mais durant tout ce temps, le chef de l’Etat était bien présent au Gabon, à Libreville, la capitale, depuis laquelle il dirigeait le pays (lire à ce sujet notre interview).
Feutré sur la forme, cinglant sur le fond
« Jean Gaspard Ntoutoume Ayi est fier de dire qu’il est énarque. Mais il a, semble-t-il, des difficultés à comprendre le français. Peut-être devrait-il retourner à l’école pour une mise à niveau », cingle un des vice-présidents du PDG.
Fonction ministérielle oblige, le tweet du ministre de la Communication est plus feutré sur la forme. Mais il n’en est pas moins cinglant sur le fond. « Les polémiques imaginaires et vides n’ont jamais constitué un projet politique crédible. Il faut faire de vraies propositions aux Gabonais qui apprécieront. Tout le reste n’est que diversion« , rappelle-t-il, remuant ainsi le couteau dans la plaie d’une opposition gabonaise davantage connue pour ses divisions que ses propositions et qui peine à incarner une alternative crédible à la majorité en place.