« Le Gabon se démarque par son engagement à améliorer la condition de la femme dans la société » (Sylvia Bongo Ondimba)

La conférence de lancement du rapport sur l'autonomisation des femmes s'est ouverte ce jeudi 30 janvier 2020 à Libreville © Twitter/SBO

C’est ce qu’a déclaré la première dame du Gabon ce jeudi 30 janvier et vendredi 31 janvier à Libreville à l’occasion de la conférence de lancement du rapport de la Banque mondiale « Les femmes, l’Entreprise et le Droit 2020 ». 

Cette conférence qui porte sur les « Défis et opportunités pour l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale » s’est ouverte ce jeudi dans la capitale gabonaise, en présence des premières dames du Gabon (Sylvia Bongo Ondimba), du Burkina Faso (Sika Bella Kabore) et de la RDC (Denise Nyakeru Tshisekedi).

Une rencontre organisée à l’occasion du lancement du rapport de la Banque mondiale « Les femmes, l’Entreprise et le Droit 2020 ». Celui-ci « nous révèle que partout dans le monde, le potentiel économique des femmes est encore trop souvent limité par des mesures discriminatoires qui affectent chaque étape de leur vie », a rappelé à la tribune Sylvia Bongo Ondimba.

Selon ce rapport qui a passé au crible 62 réformes adoptées dans 40 pays, sur les dix économies qui ont enregistré le plus de progrès en matière de droits des femmes, trois se situent en Afrique subsaharienne. Dans cette région du monde, 11 économies ont mis en œuvre 16 réformes dans sept domaines. Des résultats qui doivent désormais être amplifiés.

La rencontre qui se tient jusqu’à vendredi à Libreville a pour but de faciliter le partage d’expériences en matière de réformes visant à renforcer l’autonomisation économique des femmes dans les pays d’Afrique de l’ouest et centrale. De ce point de vue, le Gabon, qui fait figure de bon élève sur le continent, est perçu comme une source d’inspiration potentielle. Ça n’est donc pas un hasard si Libreville a été choisi pour abriter cette conférence.

2010-2020, décennie de la femme au Gabon

En l’espace de dix ans, la cause des femmes a beaucoup progressé au Gabon. A son arrivée au pouvoir, le président Ali Bongo a décrété les années 2015-2020 décennie de la femme. Résultat, en 2020, à mi-parcours, jamais les femmes n’ont été aussi bien représentées dans les postes de pouvoir. Elles détiennent plusieurs portefeuilles au gouvernement (à raison d’un tiers de l’effectif total) où des fonctions régaliennes leur sont dévolues (à l’instar du ministère de la Défense) et où un ministère leur est dédié (occupée par Prisca Nkolo, épouse Nlend). Le deuxième personnage de l’Etat est une femme (la présidente du Sénat). Jamais, lors des dernières élections (en 2018), le Parti Démocratique Gabonais, le PDG, n’a investi autant de femmes lors des scrutins locaux (municipales et départementales) et nationaux (législatives). Jamais également, ces deux dernières années, les femmes n’ont été nommées en aussi grand nombre lors des conseils des ministres successifs à de hauts postes au sein de la haute administration.

Entre autres facteurs explicatifs, la cause des femmes au Gabon bénéficie de l’appui de la première dame, Sylvia Bongo Ondimba, très impliquée à titre personnel sur le sujet. « Ne pas valoriser le potentiel ni les talents de cette frange majoritaire (que sont les femmes) c’est, pour une Nation, se condamner à ne pas véritablement prospérer. Le Gabon a compris cela. (Raison pour laquelle) il s’est démarqué, dès son accès à l’indépendance, par son engagement à améliorer la condition de la femme dans la société », n’a pas manqué de remémorer aujourd’hui à la tribune la première dame.