Le Gabon prêt à déconfiner « sous conditions » les lieux de culte

En raison de l'épidémie de Covid-19 oblige, la Cathédrale de l'Assomption de Libreville, comme tous les lieux de cultes au Gabon, est fermée depuis le mois de mars dernier © DR

Bon élève en Afrique de la riposte face au Covid-19, le Gabon a annoncé en début de semaine une série de mesures allant dans le sens d’un déconfinement. Les lieux de culte pourraient en bénéficier a annoncé ce jeudi le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha.  

Hier jeudi, Lambert Noël Matha a annoncé, à travers une déclaration lue par le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Jean Eric Nziengui Mangala, son intention de « déconfiner » les lieux de culte sous certaines conditions à discuter avec les responsables des culte lors d’une rencontre qu’il convoquera dans les tous prochains jours.

Le ministre a indiqué qu’il recevrait « les responsables des différents ordres religieux en vue d’examiner avec eux avant soumission des conclusions au gouvernement, des conditions de reprise progressive de leurs activités ».

Dans l’attente de cette rencontre, Lambert-Noël Matha a rappelé que les lieux de culte devaient rester fermées. « Le ministère d’Etat, ministre de l’Intérieur, rappelle qu’aucun lieu de culte n’est autorisé à rouvrir et que toute attitude contraire expose son ou leurs auteurs aux affres de la loi », a déclaré Jean Eric Nziengui Mangala.

Ce mardi, à l’occasion d’une conférence de presse réunissant certains ministres, le chef du gouvernement a annoncé l’allègement des mesures de déconfinement avec notamment la reprise progressive des cours dans les lycées et les universités, des vols à l’international, etc. (lire notre série à ce sujet).

Les lieux de culte étant par définition à forte concentration humaine et donc de potentiels foyers de contamination, les autorités gabonaises, qui appliquent le principe de précaution, souhaitent faire preuve de prudence. « Il s’agit de conjuguer la liberté de culte qui est légitime avec les impératifs sanitaires qui sont vitaux en cette période d’épidémie. Nous devons tous faire preuve par conséquent de responsabilité », rappelle un collaborateur du ministère de l’Intérieur.