Le Gabon, invité « premium » du 1er Sommet Russie-Afrique

Ali Bongo et Vladimir Poutine lors de leur long entretien le 14 juillet 2018 au Kremlin à Moscou © DR

Le Gabon participera au 1er Sommet Russie-Afrique, du 23 au 24 octobre à Sotchi, en Russie. Le maitre du Kremlin, Vladimir Poutine, entend faire du Gabon l’un de ses partenaires les plus stratégiques en Afrique. 

Le Gabon participera bien au 1er Sommet Russie-Afrique, prévu du 23 au 24 octobre à Sotchi. L’invitation a été officiellement transmise au Premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé, par l’ambassadeur de Russie au Gabon, Dmitry Kourakov, le 4 septembre dernier à Libreville.

Ce sommet réunira des chefs d’États et de gouvernements africains, ainsi que des chefs d’entreprises russes et africains, a indiqué le diplomate russe.

Les relations entre le Gabon et la Russie remontent à il y a 46 ans. Mais depuis quelques années, les échanges commerciaux entre les deux pays se sont intensifiés. En six ans, ceux-ci sont passés de 600 millions de francs CFA à plus de 65 milliards de francs. Ces dernières années, plusieurs centaines de Gabonais ont été formés dans des universités russes.

« Pour la Russie, qui cherche à reprendre pied en Afrique, après une longue période de reflux suite à la fin de la guerre froide et à l’effondrement du bloc de l’est, le Gabon est un pays stratégique, tant sur le plan des matières premières, que sécuritaire – il est l’un des rares pays vraiment stable en Afrique centrale – et diplomatique », explique un politologue, spécialiste de la Russie et des pays d’Europe de l’est. « C’est pourquoi le Gabon est sans conteste un invité important aux yeux de la Russie dans le cadre de ce premier Sommet Russie-Afrique. Je le qualifierais même d’invité premium », ajoute-t-il.

Le 14 juillet 2018, à la veille de la finale de la Coupe du monde en Russie, le président Vladimir Poutine avait reçu très longuement son homologue Ali Bongo Ondimba. Entre les deux hommes, qui se sont revus depuis (notamment le 28 juillet à Johannesburg lors du Sommet des Brics), « le courant est immédiatement passé », confiait l’année dernière une source diplomatique russe.