C’est l’une des nombreuses avancées du nouveau Code pénal gabonais révisé, tel qu’adopté cette semaine par le Parlement. L’article 267 offre une protection aux enfants orphelins contre toute tentative de spoliation, hélas encore fréquentes.
Obnubilés par la question de la dépénalisation de l’homosexualité, certains n’ont pas voulu voir les nombreuses avancées contenues dans le nouveau Code pénal révisé, tel qu’il a été définitivement adopté en début de semaine par le Parlement.
Celui-ci renforce la lutte contre la délinquance financière (corruption, détournement de fonds publics, blanchiment), sexuelle (pédophilie, viols, harcèlement…) et écologique (braconnage…)
Parmi cette foultitude de dispositions, figure l’article 267 qui traite d’un problème épineux : la spoliation des orphelins. Souvent, lors du décès de leurs parents, ceux-ci se retrouvaient sans toit et sans sous, spoliés par les autres membres de la famille.
Désormais, ces situations, moralement inacceptables, seront juridiquement illégales et pénalement répréhensibles. L’article 267 du nouveau Code pénal révisé puni en effet « quiconque a remis en cause la filiation légitime, naturelle ou adoptive d’autrui, en dehors des cas où le père légitime a, avant sa mort, engagé une action en désaveu de paternité, d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 10 000 000 millions de francs CFA ».
Une disposition unanimement saluée par les associations de protection des droits des enfants au Gabon. « Enfin, il était temps. C’est pour nous une grande avancée. Trop d’orphelins ont connu des drames après le décès de leur père. Beaucoup se sont retrouvés démunis et parfois même dans la rue. C’était intolérable, inhumain. Aujourd’hui, nous sommes soulagés », commente l’une des ces responsables associatives.
L’Unicef, l’organisation onusienne de protection des enfants, a également adressé un satisfecit aux autorités gabonaises. « Le Gabon figure désormais parmi les pays où la protection des orphelins est la plus forte en Afrique », se réjouit l’une de ses responsables au Gabon qui rappelle que « renforcer la protection des enfants, a fortiori des orphelins, c’est faire progresser l’ensemble de la société ».
