La première dame, Sylvia Bongo Ondimba, effectuera à nouveau une tournée dans le « Gabon profond »

La première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, est connue pour son goût du contact avec les populations © DR

C’est la cinquième fois que Sylvia Bongo Ondimba, très investie sur les questions de santé de la femme et de l’enfant, se livrera à pareil exercice, rarissime chez ses homologues africaines.

Tambour battant. Au lendemain de la célébration de  la Journée internationale pour les droits des femmes, qui a donné lieu à son initiative à une série d’événements au Gabon, l’énergique première dame Sylvia Bongo Ondimba effectuera une tournée à l’intérieur du pays. « Dans le Gabon profond », précise un membre de son cabinet.

Selon une note référencée n°0654/PR/EMPPR/MM émanant de l’état major particulier de la présidence de la République, lors de cette tournée qui durera cinq jours, la première dame se rendra successivement à Ntoum, Andem, Kango, Ekouk, Ndjolé, La Lopé, Koumameyong, Booué, Ovan, Ntsengkele, Makokou, Makebe, Tebe, Okondja, Akieni et Franceville.

C’est donc pas moins de quatre des neuf provinces du pays qui seront visitées (Estuaire, Moyen-Ogooué, Ogooué-Ivindo et Haut-Ogooué). L’étape finale de Franceville s’annonce, quant à elle, exceptionnelle puisqu’elle enregistrera la participation du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.

En avril ou plus tard en mai, quand les conditions sanitaires le permettront

Initialement prévue pour se tenir du 13 au 16 mars, cette tournée a été reportée sine die en raison des risques de propagation du coronavirus (Covid-19) qui imposent à toutes les personnalités de limiter leur déplacement au strict nécessaire. « C’est une mesure de précaution qui relève du bon sens et vaut pour tous les responsables publics, y compris pour les diplomates, et qui sont prises par tous les pays dans le monde », justifie un membre du cabinet de la première dame. « Cela vaut y compris en France où l’agenda du président Emmanuel Macron et de son épouse, Brigitte, ont été largement époussetés », fait-il observer. Selon une autre source, la tournée devrait avoir lieu, si les conditions sont réunies, « en avril ou au plus tard en mai ».

Cinquième tournée du genre

C’est la cinquième fois que la première dame du Gabon, connue pour affectionner le contact avec les populations, se livrera à pareil exercice. La première, c’était en mai 2014. Sylvia Bongo Ondimba avait effectué une tournée, avec pour slogan « Toutes nos mamans comptent », dont l’objectif était de sensibiliser à l’importance de la santé maternelle et infantile.

A l’époque, cette tournée avait eu un véritable impact dans les centres de santé. Quelques semaines après seulement, du matériel adapté et des médicaments avaient commencé à être fournis en plus grand nombre dans les différents centres de santé du pays. Un mouvement ininterrompu depuis. De plus, un effort supplémentaire avait été fait au niveau du personnel de santé pour l’amélioration de leur formation et de leurs conditions de travail, parfois difficiles en province. « Clairement, il y a eu un avant et un après, commente un responsable de centre médical qui avait reçu en 2014 la visite de la première dame.

Sylvia Bongo Ondimba détonne dans le milieu des premières dames africaines

Cette fois-ci encore, il s’agira pour Sylvia Bongo Ondimba dapporter de l’aide médicale, en particulier à la mère et l’enfant. « Au-delà de l’effet court terme, l’objectif est d’avoir un effet durable, sur le long terme, en sensibilisant les pouvoirs publics à la nécessité d’accroître leurs efforts en vue de mener une politique de santé encore plus ambitieuse dans les provinces qui sont davantage défavorisées que la capitale, Libreville », ajoute un des collaborateurs de la première dame.

Épouse d’Ali Bongo Ondimba, Sylvia Bongo Ondimba (née Valentin) est très engagée dans la défense du droit des femmes et des enfants, en particulier dans le domaine de la santé. Au début des années 2010, elle a créé la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille afin d’agir concrètement sur ces sujets et leur donner plus d’écho dans le débat public gabonais. Par son engagement et sa propension à se rendre sur le terrain, Sylvia Bongo Ondimba détonne dans le milieu très feutré des premières dames africaines où l’on se contente le plus souvent de vivre à l’ombre de son mari et où l’on préfère de loin le confort des salons feutrés à la glaise.