L’ancien ministre des Finances, rallié à l’opposition, a été nommé lundi 3 juillet en Conseil des ministres Haut-commissaire de la République. Il suit ainsi les traces de l’ex-premier ministre, Jean Eyeghé Ndong, et de quantité d’opposants qui sont prêts cette fois-ci à voter Ali Bongo Ondimba.
Après Frédéric Massavala, René Ndemezo’o Obiang, Maxime Ondimba, Féfé Onanga et tant d’autres, au tour de Charles Mba, ex-soutien lui aussi de Jean Ping en 2016, de tourner définitivement le dos à l’opposition.
Ce lundi 3 juillet, l’ancien ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des Finances, du Budget et de la Privatisation du Gabon de 2006 à 2009 et ancien sénateur, qui vivait « en exil » (volontaire) depuis 2016 en France, a été nommé Haut-commissaire de la République.
Une nomination tout sauf politiquement anodine
Avec cette nomination, qui intervient presqu’un an jour pour jour après son entrevue à la Présidence avec le chef de l’Etat, le 28 juin 2022 (lire notre article), Charles Mba accepte la main tendue par le président de la République aux opposants qui les avaient invités à se montrer « constructifs ».
A cinq semaines à peine de la présidentielle, cette nomination est tout sauf politiquement anodine. « Il s’agit d’un signal politique fort », exulte un ministre. De fait, elle révèle un peu plus la dynamique en faveur du président Ali Bongo Ondimba, pas encore candidat mais déjà grand favori de la présidentielle prévue le 26 août prochain. A l’inverse, elle complique un peu plus la tâche, qui s’annonçait déjà impossible, de l’opposition, privée de leader et dépourvue de véritable projet.