La justice gabonaise douche les derniers espoirs d’un collectif d’opposants de faire constater l’incapacité d’Ali Bongo

Le président Ali Bongo Ondimba lors d'un conseil des ministres le 29 mars dernier. Totalement remis de ses ennuis de santé, le chef de l'Etat gabonais est désormais en plein forme @ DR

Le Tribunal de première instance de Libreville a jugé irrecevable une requête d’un collectif d’opposants réunis au sein de l’« Appel à agir » qui entendait faire constater l’incapacité d’Ali Bongo à exercer ses fonctions de président. 

Le 28 mars dernier, le mouvement citoyen Appel à agir avait déposé au tribunal de Libreville un référé afin que soit ordonnée une expertise médicale sur Ali Bongo Ondimba.

Le collectif d’opposants soutenaient alors que le président n’était plus capable de diriger le Gabon suite à l’AVC dont il aurait été victime le 24 octobre dernier. Hier, le Tribunal de première instance de Libreville a mis fin à leurs espoirs.

« La requête introduite (…) est irrecevable () ; il n’y a pas par conséquent lieu à les autoriser à assigner le président de la République devant nous statuant en matière de référé », dispose l’ordonnance rendu par le Tribunal de première instance de Libreville. Celle-ci, datée du vendredi 2 mai, est signée par Fulgence Ongama, le président du Tribunal de première instance de Libreville.

Enfonçant le clou, le Tribunal précise, dans son ordonnance, que « les requérants n’ont pas qualité pour agir et que, d’autre part, la question objet de leur requête ne relève pas de la compétence du président du Tribunal de première instance statuant en matière de référé ».

Déjà contestée au moment de son introduction, beaucoup y voyant « un coup de com de la part de seconds couteaux », cette action en justice, infondée en droit, apparaît par surcroît aujourd’hui totalement anachronique. Après quatre mois de convalescence, Ali Bongo Ondimba est définitivement rentré au Gabon fin mars.

Ces derniers jours, après un court séjour à l’étranger pour des examens de routine, celui-ci est retourné à Libreville. Depuis, le numéro un gabonais a multiplié les rendez-vous avec diverses personnalités et a repris personnellement la main sur certains dossiers, à l’instar des bourses étudiantes ou du dialogue social.