Journalisme : Gabon Media Time accusé de plagiat par Gabon Intelligence

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Le site d’information Gabon Media Time a publié ce dimanche un article, largement inspiré selon Gabon Intelligence d’une de ses publications. 

Voilà qui ne contribue pas à redorer le blason des sites d’information en ligne gabonais, souvent pointés du doigt pour leur manque de professionnalisme.

Ce dimanche 21 juillet, Gabon Media Time a publié un article sous le titre : Les communicants de la présidence à la rescousse de la communication gouvernementale. Celui-ci traite des récentes nominations en conseil des ministres de communicants qui, alors qu’ils officiaient à la présidence, ont été dépêchés auprès de différents ministres pour muscler leur communication.

Problème : cet article a, semble-t-il, était très largement inspiré par un autre, publié vendredi, soit deux jours plus tôt par Gabon Intelligence, un média d’investigation bien informé, spécialisé dans la révélation d’informations confidentielles.

Ce lundi matin, passablement courroucé, celui-ci a réagi sur sa page Facebook en regrettant que Gabon Media Time n’ait pas cité sa source dans l’article concerné.

« Manque de professionnalisme »

« Très fiers d’apprendre que nous sommes une source pour notre confrère Gabon Media Time ! Nous sommes heureux de partager avec vous nos analyses et investigations. Mais il serait de bon ton que notre confrère utilise les marques de la citation quand il nous reprend sous peine de voir être ses articles être assimilés à un simple plagiat et être discrédité pour manque de professionnalisme. Les efforts que nous faisons au quotidien pour vous informer le valent bien », a écrit Gabon Intelligence sur sa page Facebook.

Au Gabon, certains médias, en particulier les sites d’information en ligne, sont souvent fustigés pour leur manque de professionnalisme et leur traitement biaisé de l’actualité. Beaucoup leur reprochent également de confondre journalisme et militantisme. « On peut être un média engagé et rester malgré tout un média. Mais pour certains, manifestement, cela semble difficile », déplore une grande plume du journalisme gabonais, qui relève qu’ « il y a beaucoup de lacunes dans la presse sur internet et qui est moins régulée que les médias traditionnels ».

Face à certains abus constatés ces dernières mois, notamment l’usage d’une pratique consistant à relayer, telles quelles, de fausses informations distillées par un responsable public sans les avoir recoupées ou confrontées à la réalité, la Haute autorité de la Communication (HAC), le régulateur des médias, a décidé de sévir et de mettre fin à un certain laxisme et à une forme d’impunité. « La liberté d’informer ne va pas jusqu’à relayer des mensonges », rappelle-t-on désormais au sein de cette institution.