Jonas Moulenda et Thibaut Adjatys s’invectivent, les journalistes gabonais consternés

Depuis quelques heures, Jonas Moulenda et Thibaut Adjatys, deux des principales voix de l'opposition gabonaise dans les médias et sur les réseaux sociaux, se déchirent. Source : compte Twitter @Pahedipoula.

Au Gabon, depuis quelques heures, deux grandes voix de l’opposition s’invectivent sur les réseaux sociaux. Entre le journaliste Jonas Moulenda et l’activiste Thibaut Adjatys, le torchon brûle. Insultes, accusations gratuites, diffamation…, tous les coups sont permis. 

Certains y voient un signe de la désagrégation de l’opposition gabonaise ; d’autres un simple « clash » entre deux « grandes gueules ». Depuis quelques heures, Jonas Moulenda et Thibaut Adjatys, deux relais de l’opposition gabonaise, se déchirent sur les réseaux sociaux.

« Jonas Moulenda, ne me pousse pas à parler, faire des vidéos pour dénigrer les gens ne te grandit pas et moi Thibaut Adjatys, je ne rentrerai pas dans tes bassesses, tu es quelqu’un de belliqueux et tout le sait », a écrit Thibaut Adjatys sur son profil Facebook.

Pour lui répondre, Jonas Moulenda, le patron des Echos du Nord, a choisi Youtube. Dans une vidéo de près de 40 minutes (disponible ici), entre deux noms d’oiseau, il accuse Thibaut Adjatys d’être « l’indic du pouvoir ». Une réponse aux accusations d’Adjatys laissant sous-entendre que Moulenda aurait tenté de le corrompre pour qu’il rencontre des « hommes du pouvoir ».

« Tout cela n’a ni queue, ni tête. Ce sont des enfantillages. Ce n’est pas un combat de coqs mais de coquelets car c’est du niveau bac à sable. Tous les arguments sont bons pour blesser l’autre. Ne nous trompons pas : ça n’est pas à un déballage car il n’y a aucune vérité dans tout cela, mais à un règlement de comptes auquel on assiste », déplore un grand journaliste à Libreville. « Entre les deux, le débat vole très bas, jusqu’au dessous de la ceinture », s’attriste quant à lui Yves Laurent Goma, le correspondant de RFI au Gabon.

Il est grand temps en effet que tout cela cesse. Car ces enfantillages donnent au final une piètre image de l’opposition gabonaise dont Jonas Moulenda et Thibaut Adjatys prétendent refléter l’opinion.