Alors que des vents violents ont causé d’importants dégâts sur l’hôpital de Moanda, le député du deuxième siège de cette commune du Haut-Ogooué, Alexandre Awassi, appelle les autorités à agir avec diligence. Il suggère en outre des pistes pour améliorer la prise en charge hospitalière des patients sur ce territoire.
Quel est l’ampleur des dégâts subis par l’hôpital de Moanda ce weekend ?
Les fortes pluies qui se sont abattues sur la ville minière ont causé d’importants dégâts matériels. Heureusement, aucun mort ni aucun blessé ne sont à déplorer. Reste que l’hôpital général de la ville de Moanda a été endommagé du fait de ces vents forts. L’une des ailes du bâtiment, en l’occurrence celle abritant la maternité, a été très sévèrement abîmée.
Quelles sont les conséquences de ces dégâts sur le fonctionnement de l’hôpital dans les jours ou les semaines à venir ?
La maternité de l’hôpital est la plus affectée. C’est sur elle que l’action des pouvoirs publics doit se concentrer. On dénombre chaque mois environ 100 accouchements à l’hôpital général de Moanda, selon les responsables de la structure avec qui nous avons discutés. Par rapport à ce chiffre, les capacités d’accueil cumulées de l’hôpital général et de celui de la Comilog sont nettement insuffisantes. Le bâtiment qui abrite la maternité doit donc être dans les plus brefs délais réhabilité. Idéalement, il faudrait en profiter pour rehausser ses capacités d’accueil au niveau des besoins constatés. En attendant, il est, me semble-t-il, indispensable que l’hôpital réaménage certains de ses espaces et services pour permettre aux femmes d’accoucher. Mais cette solution doit être provisoire. Il faut engager les travaux de réparation et d’amélioration au plus vite.
Quelles solutions préconiseriez-vous pour remettre au plus vite l’hôpital en ordre de marche ?
Les pouvoirs publics doivent agir au plus vite. Il y a urgence. Je suis d’ailleurs surpris que, jusque-là, aucune déclaration officielle n’ait été faite à ce sujet de la part des autorités. C’est à croire qu’il n’y a que nous qui percevons cette urgence. Nous avons, en ce qui concerne via l’opération « Osons Ensemble », mandaté une équipe dès l’annonce de ces incidents afin de dresser un bilan de la situation. Nous invitons les uns et les autres à réagir au plus vite, a fortiori si le gouvernement traîne les pieds.
Au-delà de cet incident, quelles sont vos solutions pour améliorer durablement la fourniture de soins à Moanda et dans ses environs ?