Des rumeurs véhiculées sur les réseaux sociaux ont conduit des habitants de quelques quartiers populaires a provoqué une série d’incidents (blocage des rues, feu de poubelles, etc.). Deux hommes ont perdu la vie, lynchés par la foule qui les accusait sans preuves d’être des kidnappeurs d’enfants.
« Rien ne saurait justifier les actes inhumains qui ont secoué notre pays ni la vengeance populaire, qui est par définition aveugle et injuste. Suite aux dramatiques incidents de ce vendredi à Libreville, deux de nos compatriotes ont perdu la vie. C’est inexcusable. C’est intolérable. La justice gabonaise sera exemplaire à l’égard de tous les coupables », a écrit le chef de l’Etat gabonais sur son compte Facebook ce dimanche.
Son entourage assure qu’il a suivi très attentivement les événements de ces derniers jours et en a tiré d’importantes conclusions. « A ce stade, on ne peut rien dévoiler. Mais ce que l’on peut dire, c’est que c’est que le président a exigé une extrême fermeté », confie un de ses proches.
Samedi, suite aux incidents de la veille, le calme est revenu dans les rues de Libreville. Le gouvernement a en effet annoncé un vaste déploiement des forces de défense et de sécurité dans la capitale et sur le reste du territoire, en particulier aux abords des établissements scolaires. Ce matin, la rentrée des classes s’est effectuée progressivement, même si certains établissements scolaires, à l’appel de la Fédération nationale des parents d’élèves (FENAPEG), sont restés portes closes (lire notre article).
Quant aux enquêtes sur les deux hommes lynchés ce vendredi et tués par la foule, elles progressent. Plusieurs arrestations ont eu lieu, facilitées par les nombreuses vidéos prises depuis des téléphones portables.