A l’occasion d’une conférence de presse conjointe ce mercredi avec le ministre de l’Intérieur et de la Justice, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, le chargé d’affaires des Etat-Unis au Gabon, Robert E. Whitehead, a salué les efforts du Gabon en matière de lutte contre la traite des êtres humains.
« Grâce aux récents efforts du gouvernement gabonais constatés tout au long de l’année écoulée, le Gabon a pu obtenir un reclassement en liste de surveillance au niveau catégorie 2 et la coopération a repris de plus belle », s’est félicité M. Whitehead.
En 2018, le Gabon avait été rétrogradé en catégorie 3, la plus basse. Conséquence : le Gabon avait été suspendu du bénéfice de l’accès aux programmes d’aide en matière de coopération du gouvernement des États Unis.
Nouveau code pénal
Pour justifier leur décision, les Etats-Unis, par la voix de M. Whitehead, ont invoqué la signature d’un accord pour lutter contre la traite des enfants avec le Bénin et le Togo en 2018, le jugement rendu en la matière par le Tribunal de Libreville lors de la dernière session criminelle qui fait jurisprudence, ainsi que la signature par le président Ali Bongo Ondimba du nouveau code pénal promulgué en juin dernier, qui qualifie de crime toutes les formes de traite.
Le chargé d’affaires des Etats-Unis au Gabon a encouragé le pays à poursuivre ses efforts en vue d’intégrer la catégorie 1. Il a, à cette fin, évoqué trois domaines clés : l’investigation et la poursuite en justice des trafiquants présumés, l’identification des victimes de la traite et leur orientation vers les services compétents, et la coordination des acteurs gouvernementaux pour que chaque partie joue son rôle.
La décision des Etats-Unis, première puissance et économie mondiales, aura un impact majeur. Le Gabon aura de nouveau accès aux programmes d’aide dans le cadre de la politique de coopération américaine.
