Hôpitaux submergés par la Covid-19 : « Si les gens ne se vaccinent pas, ce qui se passe en Algérie, au Sénégal ou en Tunisie risque de se produire au Gabon », avertit l’OMS

Dans plusieurs pays d'Afrique, les hôpitaux sont submergés par une troisième vague de Covid-19 beaucoup plus forte que les précédentes © DR

En Algérie, au Sénégal et en Tunisie comme ailleurs en Afrique, les hôpitaux sont submergés par une troisième vague de Covid-19 alimentée par des variants plus contagieux et parfois plus dangereux que les souches précédentes. 

Au Sénégal, la situation sanitaire s’aggrave. Le pays subit une troisième vague de Covid-19 sans précédent, due au variant Delta. Onze décès ont été enregistrés rien que pour la seule journée de mercredi, selon le ministère de la Santé. Un triste record. Les hôpitaux de la capitale, en particulier, sont « proches de la saturation ».

En Algérie, le variant Delta provoque une pénurie d’oxygène. Les hôpitaux des grandes villes du pays sont en rupture de stock, alors que l’oxygène est essentiel pour faire face à la nouvelle vague de Covid-19.

En Tunisie, la crise sanitaire s’aggrave. Les autorités annoncent avoir dépassé les 20 000 décès ce week-end. Avec plus de 100 décès enregistrés chaque jour, la Tunisie compte l’un des plus forts taux de décès en Afrique. Ici aussi, les hôpitaux sont saturés. Seul espoir : les autorités espèrent avoir passé le pic de cette nouvelle vague épidémique.

Au Gabon, une troisième vague « probable, voire inévitable », à moins que…

Selon les experts de l’OMS, ce qui se passe à l’heure actuelle ailleurs en Afrique risque de se produire dans quelques semaines au Gabon. Il y aurait cependant un moyen de l’éviter : la vaccination de masse. « Si les gens ne se vaccinent pas, ce qui se passe en Algérie, au Sénégal ou en Tunisie risque de se produire au Gabon », prévient l’un des experts du groupe Afrique centrale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon le ministre de la Santé, le Dr Guy-Patrick Obiang Ndong, compte tenu du rythme de vaccination (un peu plus de 50 000 Gabonais se sont faits à cette heure vacciner), « le risque d’une troisième vague est probable, voire inévitable ». A moins d’un sursaut…