Harcèlement : Le député Alexandre Awassi veut étendre la loi, jusque-là limitée au cadre professionnel, en milieu scolaire, universitaire et familial

Le député de Moanda Alexandre Awassi © DR

Le député du 2ème siège de la commune de Moanda, Alexandre Awassi, propose d’étendre la loi du 5 septembre 2016 sur le harcèlement, jusqu’alors limitée au champ professionnel, en milieu scolaire, universitaire et familial. Une proposition de loi en ce sens est actuellement en cours d’examen à l’Assemblée nationale.

Selon le député, le dispositif actuel est obsolète car trop restrictif. Le caractère trop général de l’article 257 du Code pénal dans son approche du harcèlement sexuel au titre des atteintes aux mœurs ne permet pas d’assurer aux victimes une protection et une prise en charge efficaces et spécifiques.

« Cette proposition de loi s’impose comme un impératif pour lutter plus efficacement contre le harcèlement dans notre pays. En effet, la loi sur le harcèlement en vigueur qui date de 2016 a posé la première pierre en légiférant le harcèlement en milieu professionnel. Cependant, il est incontestable que le mal qu’est le harcèlement sous toutes ses formes ne sévit pas que dans le milieu du travail  », explique l’élu du Haut-Ogooué.

Et celui-ci de s’interroger : « Combien de nos enfants, de nos petits frères et petites sœurs sont au quotidien harcelés moralement, physiquement et sexuellement en milieu scolaire et familial ? Combien parmi les plus faibles d’entre eux ont dû céder ou décrocher sur le plan scolaire et familial, avec des conséquences incalculables sur leur avenir ? »

C’est fort de ce constant qu’Alexandre Awassi propose d’étendre la loi actuelle, qui ne vaut que dans le cadre professionnel, au champ scolaire, universitaire et familial.

Cette proposition du député de Moanda intervient dans un contexte où plusieurs réformes de lois civiles et pénales en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes sont en cours d’adoption. Ce que n’a pas manqué de faire observer à ses collègues le député Awassi.

« Dans un contexte général de réformes des lois civiles et pénales en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes, un combat des plus légitimes, il revient également aux parlementaires d’y contribuer », a-t-il déclaré lors de son audition lundi 3 mai devant la Commission de la Santé, de l’Education et des Affaires sociales et culturelles de l’Assemblée nationale.