C’est La Lettre du Continent qui l’a révélé. L’entrepreneur italien Guido Santullo, patron du groupe Sericom, a été entendu et mis en examen le 29 juin dernier à Genève. L’ex-roi du BTP au Gabon est soupçonné de corruption active et de blanchiment d’argent.
Pour celui qui a longtemps dominé le marché du BTP au Gabon, c’est un coup dur. Les charges de « corruption active » et de « blanchiment d’argent » ont été retenue contre M. Santullo par la Justice genevoise qui ont demandé aussitôt un gel de ses avoirs.
Pour l’Etat gabonais, qui avait porté plainte le 7 février dernier en Suisse où réside l’homme d’affaires, c’est une petite victoire. D’autant que la Justice française, qui s’intéresse de prêt au dossier, pourrait se joindre à son tour à la procédure.
La plainte déposée par le Gabon s’inscrit dans la volonté affichée depuis quelques mois par ses autorités d’intensifier la lutte contre la corruption dans le pays. Une opération, baptisée Mamba, a été lancée pour traduire en Justice les fonctionnaires et responsables publics indélicats.
Dans cette affaire Santullo, plusieurs hauts-fonctionnaires et anciens hiérarques du pays pourraient être inquiétés, prédit La Lettre du Continent.
