Gabon : Une semaine après son lancement, la campagne de vaccination contre la Covid-19 se déroule sans accrocs

La campagne de vaccination contre la Covid-19 a débuté il y a une semaine au Gabon © DR

Sept jours après son lancement, la campagne de vaccination monte en puissance au Gabon. Déjà 1 100 personnes ont été vaccinées, dont 13 % des personnels de santé. Aucune complication liée à la vaccination n’a, à ce jour, été relevé, au plus grand soulagement de la population et des autorités. 

Aucune complication due à la vaccination n’a été relevée, indiquent les autorités sanitaires. Une affirmation corroborée par les observateurs de l’OMS présents sur place.

Un homme est certes décédé ce lundi, 72 heures après avoir été vacciné. Mais les médecins ont totalement mis hors de cause le vaccin. L’homme en question, qui souffrait de comorbidités, avait été au préalablement infecté par le virus. Quand il est arrivé à l’hôpital 24 heures après avoir été vacciné, l’atteinte pulmonaire dont il était affecté était supérieure à 70 %.

« Le vaccin est totalement hors de cause en l’espèce. L’aggravation de la situation virologique du patient ne fait absolument pas partie des effets secondaires indésirables du vaccin », explique un chercheur au sein du très respecté Institut Pasteur. « Le vaccin n’est pas un traitement mais un outil de prévention efficace à plus de 90 % en moyenne contre les contaminations et à près de 100 % contre les formes graves », ajoute-t-il.

Cet épisode risque toutefois d’alimenter la machine à rumeurs, véritable fléau au Gabon qui touche largement les réseaux sociaux et certains sites dits d’information, plus prompts à polémiquer qu’à véritablement informer. Raison pour laquelle la propre fille du défunt a tenu à démentir publiquement les fausses informations suivant lesquelles son père serait décédé à cause du vaccin.

Pour rappel, le Gabon est considéré en Afrique comme l’un des pays les plus efficaces dans la lutte contre la Covid-19. Il est celui qui, sur le continent, teste le plus sa population et où le taux de létalité (c’est-à-dire de mortalité dû au virus) est l’un des plus faibles en dépit de la seconde vague épidémique actuelle plus meurtrière que la première.